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La Ligue 1 sénégalaise est très loin de livrer son verdict. Après 20 journées de championnat, l’écart est encore étroit entre les équipes. Des observateurs de la compétition ont tenté de donner les explications d’une telle incertitude.

Après 20 journées de championnat de Ligue 1, aucune équipe n’est parvenue à   se sortir du lot. A six tours de la fin, le suspense est total. Le leader Casa Sport compte 30 points. Il n’est qu’à   5 longueurs du 10e, Stade de Mbour (25 points). Ce dernier est au même titre que ses devanciers dans la course au titre. L’inconstance est donc le caractère le mieux partagé entre les équipes de l’élite, contrairement à   la Ligue 2 où Teungueth FC (46 pts) et son dauphin Génération Foot (43 pts) qui dominent les débats ont pris une sérieuse option pour la montée. Des techniciens ont essayé d’expliquer cette indécision dans ce championnat.

Beau Saliou Touré : “manque de talent”

Pour l’ancien joueur de l’Us Ouakam, Beau Saliou Touré, “la première des choses à   souligner, c’est le manque de talent chez les joueurs”. Dans ce championnat où toutes les formations se valent, dit le footballeur qui est passé à   l’Us Rail, “il sera difficile pour qu’une équipe puisse faire la différence”.

“L’autre chose est que les clubs manquent de moyens, ce qui les oblige à   ne prendre que 20 à   25 joueurs. Ce qui explique le manque de fraîcheur des équipes qui s’essoufflent au bout de quelques matches”, poursuit le coach de Médina FC, une équipe de Division régionale (DR) de Dakar.

Toutefois, l’ancien pensionnaire du Casa Sport pense que des équipes comme Diambars et Linguère, qui sont sur une “bonne dynamique”, peuvent faire la différence si elles parviennent à   enchaîner les bons résultats. “L’académie de Saly a démarré le championnat timidement. Actuellement, il semble retrouver son niveau. En plus, c’est un centre de formation qui peut piocher dans sa réserve pour renforcer son groupe. L’équipe de Saint-Louis également a consolidé son effectif durant le mercato. Ce n’est pas le même effectif. Et le changement d’entraîneur motive les joueurs”, estime l’ancien technicien du Racing de Dakar (National 1).

Pape Camara : “un problème de progression et de contenu du jeu”

L’ancien coach du Jaraaf, Pape Camara, a relevé également ce “nivellement des classes”. “Entre le premier, Casa Sport, et le dernier, Mbour Petite Côte, il n’y a qu’un écart de 3 victoires (9 points). Ce qu’il faut noter, c’est que le leader a la meilleure attaque (28 buts marqués) et la pire défense (24 buts encaissés). La lanterne rouge a l’une des pires attaques (14 buts marqués) et l’une des meilleures défenses (15 buts encaissés). Cela veut que les équipes qui marquent se retrouvent devant”.

De l’avis de l’ancien directeur technique régional de Dakar, il y a un problème dans “la progression et la contenu du jeu”. “Après 20 journées de championnat sur les 60 points possibles, il n’y a que le Casa Sport qui a 30 points. Si on devait évaluer les équipes, on dirait que le Casa a la moyenne et que pour les autres, c’est insuffisant”, note Pape Camara. Néanmoins, il juge que le niveau du championnat s’est amélioré mais estime qu’il y a des choses à   améliorer dans le jeu. “La vitesse de jeu a beaucoup évolué dans le monde depuis 1954. Il faut progresser sur ce point et sur l’organisation de jeu”, invite-t-il.

L’ancien coach de l’Espoir de Bignona a aussi souligné ce qui va être déterminant pour la suite du championnat. “Il faut avoir un bon entraîneur car ce sont eux (les entraîneurs) qui font gagner à   ce niveau. Il faudrait aussi avoir des dirigeants qualifiés qui sont capables de planifier. La planification est primordiale”, affirme-t-il.

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