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Les deux matches des éliminatoires des Lions contre l’Egypte (2-0) et le Botswana (2-0) ont apporté leur lot de confirmations et d’enseignements pour Alain Giresse.

Il a été l’homme de la semaine avec une performance de classe internationale contre l’Egypte, suivie d’une autre plus modeste à Gaborone, mais bonifiée par son 7e but en équipe A en 18 sélections. Dame Ndoye a montré sa propension à être souvent bien placé aux avant-postes – ses réalisations l’ont toutes été à quelques mètres des cages – et prouve qu’il sait tout faire. Chose que l’on savait déjà mais qu’il ne cesse de démontrer à chacune de ses sorties internationales, notamment dans ces deux premières journées des éliminatoires.

Sané et Kara en patrons

Si Dame Ndoye a encore fait lever le public sénégalais et même parfois celui du Lokomotiv Moscou par son talent, c’est cette fois sa rigueur défensive et sa capacité à parfois se muer en créateur de jeu qui sont à saluer. Enfin, et surtout, à 29 ans, il s’affirme comme le patron dont cette équipe a besoin.

Dans le sillage de Dame Ndoye, Lamine Sané a montré qu’il était, lui aussi à 27 ans seulement, l’assurance tout risque des Lions en défense. Ce qui a forcément contribué aux deux matchs sereins et convaincants de Kara Mbodj contre les Egyptiens et Botswanais. Le mérite en revient tout de même au pensionnaire du Racing de Genk, où il est titulaire.

Revoir les pertes de balle de Gana et Kouyaté

Certes, ils ont été à la hauteur pour la récupération, mais s’agissant de la conservation de la balle, Gana et Kouyaté sont passés à côté. Face à l’Egypte, Kouyaté semblait se précipitait sur ses passes jusqu’à mettre le ballon en touche. Un fait qui s’est réalisé à plusieurs reprises vendredi dernier même si à Gaborone, il a été moins distrait. Du côté de Gana, c’est l’inverse. Après un match plein face à l’Egypte, le Lillois n’a pas été au top mercredi face aux Botswanais, en perdant quasiment plus de 50% de ses balles. Certainement dû à l’état de la pelouse ou bien à l’agressivité des Zèbres. N’empêche, sur des grandes rencontres, ça ne se pardonne pas. Giresse a encore du travail.

Mame Biram a marqué des points

Demeurer dans l’attaque des Lions, c’est l’ambition qui anime Mame Biram Diouf conscient que Demba Bâ et Papiss Cissé sont indisponibles pour blessure, sans compter Moussa Sow, resté sur le banc. N’empêche que pour ses deux premières titularisations dans cette compétition, face à des équipes qui ne sont pas au top de leur niveau, l’ancien joueur du Jaraaf de Dakar a réalisé deux sorties encourageantes.

C’est sur une passe en profondeur bien exécutée de Dame Ndoye que Mame Biram a ouvert le score contre les Egyptiens Il s’agit du 4e but avec les Lions en 20 sélections, avec généralement à l’origine la précision d’exécution des joueurs comme Dame, Sadio Mané etc, sans oublier que mercredi, il a été passeur sur le but de Sadio. Quel que soit le tireur, le danger est réel dans la surface adverse, où les Sénégalais ont donc pris ces derniers temps la bonne habitude de faire basculer leurs rencontres.

Le côté gauche pose problème

Saignants dans le camp adverse, les Lions sont encore bien friables dès qu’il s’agit de préserver le leur en phase défensive. À Gaborone, ils ont failli encaisser sur des débordements, Souaré se faisant notamment bouger sur l’un d’eux.

C’est finalement en profitant de l’inattention sénégalaise sur ces contres sur le côté gauche, que les Zèbres ont failli égaliser en première période par Mogorosi, leur capitaine. Sur les nombreuses actions adverses, la plupart est venue du côté gauche malgré les couvertures parfois douteuses de Djilobodji. « On n’a pas fait grand-chose » a reconnu Giresse.

La faiblesse d’ensemble des latéraux, hormis Lamine Sané (il a joué en défense centrale mais évolue en même temps arrière droit selon la physionomie de la rencontre), est apparue criante lors de cette rentrée.

Pour Giresse, c’est un autre chantier qui se présente, forcément plus compliqué car relevant du niveau et de l’état de forme de chacun. Mais, il semble que cela reste une répétition car même face à l’Egypte, les faiblesses de Souaré et Djilobodji se sont fait sentir. Ces derniers ont souffert mille maux face au petit poucet du groupe G. Mais à quatre mois de la CAN, est-ce une bonne nouvelle en cas de qualification ?

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