Perdu de vue depuis un an, Dieylani Fall est localisé dans le championnat marocain. Au Wac où il a signé un contrat de 4 ans, l’ancien attaquant des “Lions” revient sur ses passages ratés à Auxerre et à Amiens. L’ambition en bandoulière, Dieylani veut marquer les esprits au Maroc afin de rebondir au plus vite dans un championnat plus huppé.
Waa Sports : Vous venez de signer un contrat de quatre saisons avec le Wac. Comment avez-vous fait pour atterrir au Maroc ?
Dieylani Fall : J’avais beaucoup de propositions en Grèce et en Bulgarie. Mais ce qu’on me proposait au Maroc était meilleure. Même avant de signer au Wac (Wydad Athletic club), le Raja voulait m’enrôler. Avec ces deux approches, j’ai fait le choix qui me paraissait le plus judicieux. C’est pourquoi je me suis engagé avec le Wac.
Comment les contacts se sont noués avec les dirigeants du Wac ?
C’est John Toshack, un ex-joueur du Real Madrid devenu entraîneur et qui a formé beaucoup de jeunes footballeurs, qui m’avait vu jouer. Il connaît mes qualités, raison pour laquelle quand les dirigeants du Wac ont contacté mon agent, il (John Toshack) leur a dit d’accélérer les négociations pour que je signe le plus rapidement possible vu que le Wac avait un problème d’attaquants.
Hormis ces offres venues du Maroc, de la Bulgarie et de la Grèce, n’aviez-vous pas la possibilité d’évoluer à nouveau dans le championnat français ?
Oui. Il y avait des équipes de division inférieure qui s’étaient présentées en France.
Alors pourquoi avoir décliné ces offres ?
Comme je vous l’ai dit tantôt, les offres n’étaient pas favorables. J’ai choisi d’évoluer dans le championnat marocain pour rebondir à nouveau. Au Maroc, le niveau du championnat est très élevé, contrairement à certaines équipes françaises. De même que sur le plan financier aussi, les équipes marocaines payent mieux qu’en National ou en Ligue 2 française. Si je retrouve mes sensations dans le championnat marocain, je pourrai alors retourner dans l’Hexagone.
Selon vous, qu’est-ce qui explique votre passage à vide à Auxerre (2011-2012) et à Amiens (2012-2013) ?
J’ai appris beaucoup de choses de mon passage à Auxerre. Quand je suis arrivé, j’ai passé six mois là-bas et j’étais devenu le meilleur buteur (de la réserve). Par la suite, les dirigeants voulaient que j’évolue toujours avec les réserves, chose que je ne pouvais pas accepter. A Amiens, j’étais souvent blessé ou malade. Finalement, je n’ai pas eu un temps de jeu suffisant.
On vous a également annoncé au Portugal, en D3…
J’étais parti au Portugal, au Sporting Clube Farense pour signer un contrat, mais par la suite, j’ai su que les joueurs n’étaient pas dans de très bonnes conditions avec des arriérés de salaire de deux à trois mois, alors j’ai ma famille à gérer.
On vous prédisait une belle carrière et pourtant vous n’avez jamais confirmé votre talent…
Je dirais tout simplement que les entraîneurs que j’ai croisés en France n’ont pas été patients avec moi. Je n’ai pas été formé en France. Donc ils devaient me faire confiance, me permettre de briller comme je l’avais souhaité à mon arrivée. Malheureusement, les entraîneurs français n’ont pas de patience. Ils veulent un résultat immédiat pour faire la différence, sinon ils vous mettent à l’écart. Dans le foot, on traverse parfois des moments difficiles et presque tous les joueurs sont passés par là.
N’avez-vous pas des regrets par rapport à votre carrière ?
Des regrets ? Non. Je n’ai aucun regret. Tant qu’il y a des clubs qui s’intéressent à moi et que je fais un bon parcours, il y aura de l’espoir. En plus, j’ai toujours l’avenir devant moi.
Que retenez-vous de votre passage dans le championnat français ?
Quand j’arrivé à Auxerre, l’équipe descendait en Ligue 2.
Qu’est-ce que Dieylani est venu chercher au Maroc ?
Je veux beaucoup plus de temps de jeu, car ici le championnat est médiatisé. Rebondir le plus vite possible, essayer de gagner des trophées et terminer meilleur buteur aussi.
Depuis votre match contre le Cap-Vert en amical 1-0 à Dakar en 2010, vous n’êtes plus retourné en sélection. Vous y pensez toujours ?
L’équipe nationale du Sénégal n’appartient à personne. Si tu es en forme dans ton club, tu peux être sélectionné. L’entraîneur est là pour sélectionner les meilleurs joueurs. Au passage, je félicite les “Lions” pour leurs bons résultats (contre l’Egypte et le Botswana). Mais pour le moment je ne pense pas à la sélection. J’ai un nouveau club (Wac) donc je sais que je dois beaucoup travailler pour être en forme.