Les “Lions” ont eu le bonheur de négocier victorieusement leurs deux premières sorties face à l’Egypte et au Botswana. Et voici qu’aujourd’hui, ils remettent l’ouvrage sur le métier, en ce premier des six jours qui peuvent être déterminants dans la course à la qualification.
Pour la simple raison que ce vendredi à Dakar et mercredi prochain à Monastir, ils feront face à la Tunisie qui a eu la même bonne idée de s’imposer, elle aussi, aux deux autres équipes qui complètent le Groupe G (Botswana et Egypte). Autant dire que ce sera une sorte de “finale” en deux manches qui devrait propulser en phase finale l’équipe qui l’aura mieux négociée ; même s’il ne faut pas d’ores et déjà enterrer les deux autres candidats à la qualification…
“Nous visons les six points”, a déclaré en début de semaine le président de la Fsf, Me Augustin Senghor. Ambition légitime pour des “Lions” qui semblent avoir retrouvé le plaisir de jouer et de gagner. Les “Pharaons” d’Egypte qui n’avaient jamais perdu à Dakar avant le 5 septembre dernier peuvent en témoigner.
C’est maintenant aux “Aigles de Carthage” d’en (re)faire l’amère expérience, eux qui ont déjà coulé corps et biens au stade L.S. Senghor sous une pluie battante et une avalanche de buts (3 – 0) sur le chemin de la Can 1990 en Algérie, avant de sombrer chez eux au retour (0 – 1). Un remake de ce scénario idéal ?
Chaque chose en son temps et à chaque journée suffit sa peine. Que les “Lions” fassent d’abord le boulot, aujourd’hui ! Malgré les nombreuses absences de cadres, on ne peut attendre moins de cette équipe-ci du Sénégal. Giresse a, en effet, sous la main de quoi bâtir une équipe compétitive et conquérante.
Et pour cause, pour la première fois depuis la belle génération de 2002, le Sénégal possède un groupe, a priori, outillé pour briller en Afrique. Et bien des techniciens aimeraient se retrouver à la place d’Alain Giresse avec un effectif d’une telle qualité. Depuis qu’elle a fait vaciller la “grande” Côte d’Ivoire en éliminatoires du dernier Mondial, cette fournée de joueurs sénégalais s’est découvert de nouvelles et grandes ambitions.
Ce match nul (1 – 1) de novembre dernier à Casablanca face aux “Eléphants”, bien qu’ayant éliminé les “Lions” de “Brazil 2014” avait été comme un déclic pour la Tanière. Coundoul et ses partenaires l’ont démontré en s’imposant à Dakar, début septembre, à l’Egypte.
Un succès fondateur que même la génération – référence de 2002 n’avait su décrocher sur le chemin glorieux du Mondial asiatique de la même année qui a contribué à écrire leur légende. Papiss Cissé et compagnons savent qu’ils peuvent marcher sur les traces de leurs illustres anciens. Il leur appartient d’écrire leur histoire à eux avec la plus belle des encres. Que faudrait-il de plus pour leur donner les crocs ?