Le football sénégalais fera “un grand pas en avant” s’il accepte de prendre définitivement en charge la question de la fraude sur l’âge, a soutenu l’ancien international sénégalais Mamadou Sow.
“Après chaque revers, on parle de reconstruction par la base en oubliant les fondamentaux, la formation des jeunes jouant véritablement avec leurs véritables identités”, a dit l’ancien meneur de jeu dans un entretien avec l’APS.
“Au Sénégal, on ne prend pas suffisamment en compte cette problématique. Or, elle est centrale si on veut ériger un football performant”, a dit Mamadou Sow, pensionnaire de l’équipe nationale entre 1993 et 1998.
Si l’on en croit Sow, “les observateurs refusent de se poser les bonnes questions”. “Pourquoi nos jeunes sont-ils si brillants à un certain âge et disparaissent de la circulation avant d’avoir atteint un certain niveau?”, interroge-t-il avant de répondre : “C’est parce qu’ils ne jouent pas avec leurs véritables identités”.
“Or, en trichant avec cette question, on aura toujours l’impression de travailler sans véritablement avancer”, a dit Sow qui depuis 2005, travaille avec les petites catégories de son ancien club, Al Tawoon, en Arabie Saoudite. Il avait joué dans le championnat saoudien et au Qatar après avoir quitté le Sénégal.
Outre “une véritable lutte contre la fraude sur l’âge”, la Fédération sénégalaise de football (FSF) doit selon lui “prendre à bras le corps la formation des anciens joueurs qui veulent continuer à servir dans le coaching”.
“L’INSEPS (Institut national d’éducation populaire et du sport) n’a pas vocation à former des entraîneurs mais des professeurs d’éducation physique”, a-t-il rappelé, estimant que le rôle de la FSF est de former les futurs entraîneurs de son football. “Je ne suis pas sûr que la Fédération se soit résolument engagée sur cette voie”, a-t-il relevé.