Publicité

On ne joue pas à l’avocat du diable. Le choix d’Aliou Cissé de se départir de certains cadres pour les besoins du match Sénégal-Burundi du 13 juin prochain, match comptant pour les éliminatoires de la Can 2017, est justifiable.  

Intransigeant sur ses choix dans son premier onze, il fallait sentir le coup venir d’Aliou Cissé. C’est un signal fort pour la refondation de son groupe. Jusqu’à preuve du contraire, Cissé ne veut pas trainer avec des joueurs qu’il avait très peu utilisés lors de ses deux premiers matchs amicaux, contre le Ghana et le Havre Ac. C’était prévisible. Le sélectionneur national demande du temps pour réussir sa mission, mais en conçoit moins pour les joueurs qui n’ont pas suivi à l’allumage. Bouna Coundoul, Papy Djilobodji, Dame Ndoye, Moussa Sow, cadres de l’équipe de Giresse, n’ont pas eu un temps de jeu rationnel lors de ces deux matchs amicaux. Conséquence : ces joueurs cadres de Giresse sont zappés de la liste des 23 devant prendre part au match Sénégal-Burundi, comptant pour la première journée des éliminatoires de la Can 2017. Visiblement, ils payent les frais de n’avoir pas convaincu Aliou Cissé.  Peut-on reprocher à Aliou Cissé de n’avoir pas sélectionné Papis Cissé ? L’attaquant de Newcastle vient à peine de se remettre de sa blessure au genou et de ses 7 matchs de suspension. Il a été très court pour sauver la peau des Magpies en fin de saison.

Le choix est sportif ?

Dans l’ensemble des cas des cadres recalés, le choix du sélectionneur national ne peut pas être sportif. Seul lui pourra justifier pour la clairvoyance. De notre vision d’observateur, on peut soutenir l’hypothèse du choix tactique. Aliou Cissé n’a pas voulu faire du Giresse sans Giresse. La rupture a été brutale avec le changement tactique. Du plan de jeu fétiche 3-5-2 du Français, Cissé est passé au 4-4-2 (ndlr : Système de jeu mis en place contre le Ghana et le Havre Ac en amical). Une retraite de Bouna Coundoul était envisagée par la quasi-totalité des observateurs. Le retour de Khadim Ndiaye, après trois ans d’absence, est tout à fait justifié. Papy Djilobodji n’est pas totalement cramé, mais ce n’est plus ce défenseur rigoureux que Giresse avait imposé lors des barrages du mondial brésilien contre la Côte d’Ivoire à Marrakech. S’il a été indispensable dans une défense à trois, il semble ne plus être rentable dans une défense classique pour Aliou Cissé. Dans un milieu avec trois tauliers (Gana Gueye, Cheikhou Kouayte et Pape Kouly Diop) et Sadio Mané, il n’y aura plus d’espace pour Dame Ndoye qui a le même profil que le milieu offensif de Southampton. Il y a plus nécessité pour Cissé de boucher le couloir. La présence d’Amara Baby  justifie bien la mise à l’écart de l’ancien attaquant de Lokomotiv de Moscou. Demba Ba et Mame Biram Diouf ont démontré leur compatibilité à la pointe de l’attaque. Et Moussa Konaté reste la solution alternative pour la finition, après le travail de sape du duo Ba-Diouf. Henri Saivet, absent lors des deux matchs amicaux, honore sa première convocation sous le magistère d’Aliou Cissé. Ce n’est pas fortuit sur le plan tactique.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici