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Le transfert de Papy Djilobodji à Chelsea, champion en titre de la Premier League anglaise, dans les tout-derniers instants du mercato estival en Europe, en a retourné plus d’un. Une surprise d’autant plus grande que le concerné avait du mal à trouver une porte de sortie de son ancien club, le Fc Nantes, allant jusqu’à se mettre dans une position de profond désaccord avec son président, Waldemar Kita, lequel ne se privait pas d’indexer les représentants du joueur. Accroché, l’un d’entre eux, Mouhamed Gueye, nous livre, dans cet entretien, les détails de la transaction qui a conduit son client à truster les étoiles dans un rêve où, pourtant, rien ne lui sera offert sur un plateau.

Le transfert de Papy s’est fait dans les derniers instants du mercato, alors que son envie de quitter Nantes était annoncée depuis longtemps. Pourquoi un dénouement aussi tardif ?

Effectivement, nous avions des offres de Vigo (Espagne), de deux clubs turcs (Trabzonspor et Antalya), du Celtic Glasgow (Écosse) mais, comme vous le savez, en matière de transfert, il faut que les trois parties soient d’accord et ce n’était pas le cas, en l’espèce, surtout du côté de l’équipe vendeuse. Voilà pourquoi cela a duré mais, nous étions confiants. Et le dénouement a été satisfaisant.

Le président du fc Nantes, Waldemar Kita, s’en est pris à vous, vous reprochant, notamment, de vouloir lui imposer des offres du Cela Vigo et de Trabzonspor, par exemple. Quel était le souci réel avec lui ?

A partir du moment où le joueur est encore sous contrat, vous ne pouvez pas imposer quoi que ce soit à son équipe. Sortir le joueur est un travail qui doit se faire de concert. Et vous essayez d’argumenter avec son équipe, de manière logique et rationnelle. Nous avons soumis au club des offres qui nous semblaient correctes, par rapport à la situation du marché et du joueur (année de contrat restant et comparatif par rapport aux autres mouvements concernant les défenseurs centraux, etc.). Le Club a refusé lesdites offres, mais pas pour les mêmes raisons, à chaque fois.

Finalement, l’offre de Chelsea est comme un cadeau tombé du ciel, qui arrive pendant qu’on parlait de Celtic Glasgow. Était-il proche de s’engager avec le club écossais ?

L’offre de Glasgow était réelle, mais présentait deux soucis. Premièrement, elle était liée à la vente de leur défenseur central finalement parti à Southampton, ce qui nous obligeait à attendre. Et deuxièmement, elle était moins intéressante financièrement que toutes les offres précédentes. Par rapport à Chelsea, oui et non. Oui, dans la mesure où c’était l’offre qui pouvait satisfaire les trois parties. Non, parce que Chelsea ou un autre club de ce niveau ne prend pas un joueur pour faire plaisir à qui que ce soit. Ils ont un service de Scouting qui regarde les matchs du monde entier et le joueur faisait partie d’une short list. Comme dans tous les clubs, vous avez deux – trois options pour un poste avec des critères précis. Si une option ne se fait pas, on tente la deuxième. C’est aussi simple que cela. A ce niveau, les grandes équipes ne choisissent pas par hasard.

On suppose que ça n’a pas dû tomber du néant. Comment se sont noués les contacts avec Chelsea jusqu’à l’aboutissement ?

Cela s’est fait très vite. On a eu l’information le samedi, à quatre jours de la fin du mercato et le lendemain, on avait un accord de principe des trois parties. Cela n’a pas traîné. Après, vous passez la visite médicale préalable et obligatoire. Mais, au moment où l’annonce officielle est parue dans la presse (31 août), il n’y avait encore absolument rien de signé. La signature ne s’est faite que le dernier jour du mercato en Angleterre, à savoir le 1er septembre.

«A un moment ou un autre, il aura sa chance. A lui de la saisir.»

Dans la presse française, il a été dit que la cellule de  recrutement de Chelsea suivait Papy depuis près de 2 ans…

C’est ce que je vous disais tantôt. Des clubs de ce niveau ne prennent pas un joueur au hasard. Effectivement, le recruteur de Chelsea en France (Guy Hillion) le suit depuis longtemps.

Mais quand on rejoint ce genre de club, c’est aussi pour disputer la prestigieuse Ligue des Champions. Pourtant, il semble que Papy n’est pas sur la liste envoyée par Mourinho à l’Uefa…

Là, je vais adresser un petit tacle gentil à la presse qui sort cette information sans la vérifier. On nous présente cette information comme si c’était une sanction vis-à-vis du joueur. Mais, il suffit juste d’aller sur le site de l’Uefa pour voir que le règlement de la LDC exige des clubs engagés la fourniture de leur liste au plus tard le 31 août à minuit (23h59). Le joueur a signé le 1er septembre. Avec toute la bonne volonté du monde, il n’aurait pas pu y figurer. Deuxième chose, cette liste est donnée uniquement pour la phase de poules. Rien n’empêche qu’il participe au tour final, si son club le veut. Et dernière chose, des clubs comme Chelsea jouent beaucoup de matchs dans la saison.  A un moment ou un autre, il aura sa chance. A lui de la saisir.

Le joueur a-t-il parlé avec Mourinho ?

Bien sûr ! Le manager lui a gentiment souhaité la bienvenue, à son arrivée. Mais ce qui compte, ce n’est pas de parler à Mourinho, mais de lui montrer, à travers les entraînements et les matchs qu’il peut vous faire confiance.

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