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Le patient Sénégalais de la Bretagne, Fallou Diagne qui va étrenner sa première convocation en Lion, à l’occasion du match Burundi / Sénégal du 4 juin prochain, dit être satisfait de faire enfin partie du groupe d’Aliou Cissé. S’il ne veut pas prêter le flanc, le défenseur central de Rennes dit être venu dans la Tanière pour apporter sa pierre à l’édifice. 

Quelle appréciation faîtes-vous de votre première sélection avec les Lions ?

Ça fait toujours du bien de représenter son pays. Personnellement, je suis animé par un sentiment de fierté. Quand on est en mesure de défendre les couleurs de son pays dans la station où vous vous trouvez, je pense que c’est bien. En tant que Sénégalais, j’ai toujours rêvé de défendre les couleurs de mon pays.

Vous attendiez-vous à être appelé après la saison que vous avez réalisée ?

Je m’attendais à être sélectionné à tout moment. Mais, je ne me suis jamais impatiente. Je savais que chaque chose vient à son heure. Maintenant que je suis arrivé, je prie Dieu de mériter la confiance de ceux qui m’ont choisi parmi tant d’autres. A moi de montrer qu’ils ne se sont pas trompés. Je sais que je peux y arriver.

Vous venez pour apprendre ou pour vous imposer des d’entrée ?

Je viens pour défendre les couleurs de mon pays. Par la même occasion, je dois montrer mon savoir-faire et prouver à tout le monde ce que je ressens dans mon cœur pour notre pays. Je dois aussi montrer que seul le Sénégal peut compter sur moi.

Vous avez idée de la concurrence qui vous attend au poste de défenseur central ?

Cela fait partie du jeu. Mais chacun doit avoir confiance en son talent. Et tous les joueurs de l’équipe nationale ont un objectif clair : c’est réussir quelque chose ensemble. Et pour y arriver, il faut se battre dur. Je reste à la disposition du coach parce que seul l’intérêt du Sénégal prime. Aujourd’hui, seul l’entraîneur a une idée de ce qui doit faire progresser l’équipe nationale. Pour l’intérêt supérieur, nous ne devons créer aucun problème au coach. Les egos surdimensionnés doivent être mis de côté. Que l’on joue ou pas, il faut se donner à fond. Personnellement, ce que j’ai toujours souhaité, c’est quand j’entre sur le terrain, que je n’en sors plus. Parce que je me donne les moyens de convaincre l’entraîneur.

À quel moment Aliou Cissé vous a-t-il appelé pour vous annoncer votre sélection ?

C’est juste avant nos deux derniers matchs que le sélectionneur national m’a appelé. Nous avons longuement échange. Et comme un frère ou un conseiller, il m’a parlé de beaucoup de choses, notamment de ses principes. D’ailleurs, c’est de ce genre de principes que j’ai toujours eu envie pour le bien du football de mon pays. A la fin, le coach était très content d’avoir échangé avec moi. Et sincèrement, je suis vraiment tombé sous le charme du discours d’Aliou Cissé parce que j’ai senti que j’avais affaire à un homme honnête.

Pensez-vous que votre sélection est arrivée au bon moment ?

Vous savez, dans la vie, rien n’est jamais trop tard. À force d’attendre et de remettre tout entre les mains de Dieu, les choses viendront cl’elles-mêmes. Et pour moi, il n’y a pas de bon ou de mauvais moment pour défendre le drapeau de la Patrie. A chaque fois qu’on a besoin de vous, vous devrez répondre présent même si auparavant vous n’étiez pas content de ne pas être appelé. En cas de victoire, on ne parle pas que des onze joueurs qui sont sur le terrain mais plutôt de tout le groupe ou de toute la génération. C’est pourquoi, moi je dis que ma sélection reste un très grand cadeau.

Quelle appréciation faites-vous de l’équipe nationale à distance ?

J’ai tout le temps suivi les prestations de l’équipe nationale depuis des années. Le constat c’est qu’on a beaucoup de footballeurs sénégalais éparpillés un peu partout à travers le monde. Aujourd’hui, cette équipe du Sénégal a plein de joueurs de qualité. La seule chose qu’il nous reste, c’est d’aller conquérir un trophée et l’amener au pays.

On sait qu’en club vous êtes très proche de Cheikh Mbengue. Comment a-t-il accueilli votre sélection ?

J’ai informé Cheikh Mbengue de ma sélection. Lui sait très bien que je vis de cette équipe nationale-là. Je suis à fond derrière elle. C’est une fierté pour moi de faire partie de ce groupe. Heureusement, quand je l’ai informé de ma sélection, Cheikh Mbengue m’a donné des conseils précieux. Il m’a fait comprendre que ce n’est pas pour rien que le coach fait appel à moi. Par conséquent, je dois donner le meilleur de moi-même pour rester dans le gratin du football sénégalais tout en me respectant.

Quel bilan tirez-vous de votre saison à Rennes ? 

Nous avons vécu une saison compliquée même si j’ai marqué plus de buts cette année depuis le début de ma carrière. J’en suis à six. Après, c’était un peu difficile pour nous surtout en fin de saison, on ne parvenait pas à gagner de match. Personnellement, j’ai fait une saison normale même si je sais que je peux faire toujours mieux.

Pourquoi Rennes a flanché cette saison ?

La situation que nous avons connue n’est pas étrangère au football. Ça arrive à tous les clubs. Vous avez vu l’Olympique de Marseille qui a frôlé le pire. Il y a d’autres clubs aussi. Il y a des hauts et des bas. La crise que nous avons vécue est maintenant derrière nous. Maintenant, il faut se battre pour ne plus vivre une saison aussi difficile que celle-ci.

N’avez-vous pas peur de perdre votre place avec la venue de Christian Gourcuff ?

Tout dépend du coach. En tant que compétiteur, notre travail s’arrête sur le terrain. C’est-à-dire s’entraîner normalement, se battre pour être toujours au top. La décision reviendra au coach qui est en place.

En club, Abdoulaye Diallo est resté plus de six mois sans jouer. N’est-ce pas une déception pour lui ?

Si Abdoulaye Diallo n’a pas joué pendant tout ce temps, c’est parce qu’il était blessé en un moment. Mais il a joué des matchs en faisant ses preuves. Je pense que tout le monde a vu ça. C’est toujours difficile pour les entraîneurs qui ont un effectif de plus de 23 joueurs. Abdoulaye Diallo, malgré tout, est reste correct. Il a toujours répondu présent. On ne l’entend pas râler ou critiquer les choix du coach. D’ailleurs il a saisi sa chance quand il le fallait. Cela a abouti au prolongement de son contrat. Ce qui veut dire que cela n’est pas un hasard.

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