Décevant lors de la phase aller, Henri Saivet semble avoir profité d’une bonne Coupe d’Afrique des nations sous le maillot sénégalais pour retrouver ses qualités, son allant et son envie de jouer.
«J’ai vu l’Henri de la CAN » ! Positionné très haut sur le terrain, en soutien de Söderlund, dans un 4-2-3-1 qui ressemblait à s’y méprendre à un 4-4-2, Henri Saivet a réalisé face à l’OL sa meilleure prestation depuis son arrivée sous le maillot vert : « J’ai joué comme un attaquant. J’étais attaquant même ! Et c’est cela qui nous a permis, à Alex Söderlund et moi, de mettre la pression sur Lyon » résume-t-il avec une grande sérénité.
À Saint-Etienne, Gradel avait donné l’exemple, voici deux saisons, de revenir gonflé à bloc de la Coupe d’Afrique pour finir la saison en trombe et Galtier espère que l’histoire se répétera. « Est-ce que la CAN va lui faire le plus grand bien comme elle l’avait à Max voici deux saisons ? À lui d’aller chercher sa place dans l’équipe, mais, évidemment, tant qu’il jouera comme il l’a fait dimanche, il aura ma confiance. Peut-être avait-il besoin de temps pour revenir ! Par expérience, je sais qu’en Angleterre, lorsque vous ne jouez pas beaucoup, vous travaillez très peu », explique le technicien forézien.
« Je me sens bien »
Et c’est qu’à Newcastle, le Stéphanois n’a guère eu la possibilité de s’exprimer. « C’est un joueur qui n’avait pas joué pendant longtemps et quand on ne joue pas, il faut retrouver des repères, un rythme, une grinta… Il y a beaucoup de choses qu’il faut retrouver. Ça ne vient pas comme ça, comme un interrupteur avec un bouton on/off » insiste Christophe Galtier. Mais s’il répète des prestations comme celle fournie face aux Gônes, Saivet devrait souvent être sur la pelouse. « Sa première partie de saison a été plus que moyenne. Est-ce que ce sera la deuxième moitié de saison de Saivet, ça lui appartient » espère encore Galtier !
L’international sénégalais n’est pas du genre à se mettre en avant, alors il temporise : « Un joueur ne peut pas faire la différence tout seul. Certes, aujourd’hui, je me sens bien et quand la tête va bien, le reste suit, mais l’équipe aura besoin de tout le monde », rappelle-t-il. Il ne cache pas néanmoins que son séjour en Afrique lui a fait le plus grand bien.
« Ça m’a fait du bien sûr le plan physique, mental et au niveau de la confiance. C’est plus facile ensuite pour aborder les matches. C’était important pour moi d’enchaîner les matches et l’intensité dans la compétition, mais aussi dans les entraînements, m’a permis d’avoir plus de volume de jeu, de pouvoir enchaîner les matches », explique-t-il.
Et la victoire dans le derby lui aura permis, en plus, d’effacer l’élimination du Sénégal en quart de finale de la CAN…