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Il ne va certainement plus arborer les couleurs d’Osmanlispor (Super Lig turque), mais Pape Alioune Ndiaye ne connaît toujours passa prochaine destination. Si son club l’envoie en Angleterre, l’ancien joueur de Diambars estime que d’autres pistes sont en train d’être explorées. Il revient aussi sur son changement de statut en équipe nationale où il est passé d’éternel remplaçant à titulaire indiscutable. 

Victoire du Sénégal face à la Guinée équatoriale

On a été très content après la victoire face à la Guinée équatoriale. En Afrique, rien n’est facile et quand on met trois buts sans en encaisser, cela veut dire qu’on a parfaitement maîtrisé son sujet. La mission a été difficile comme d’habitude. C’est le contexte africain parce que les gens ne se font plus de cadeau. On se donne des coups. Le football est rugueux et il y a de quoi être fier après cette belle victoire. On a beaucoup couru derrière le ballon. Cela ne veut pas dire qu’il y a des prémices d’une équipe qui se cherche. N’oubliez pas non plus que nous avons eu de très belles séquences de jeu surtout en phases offensives. Nous avons fait tourner le ballon. Aujourd’hui, nous avons l’humilité de courir. Nous n’arrivons pas au terrain pour dire que nous sommes le Sénégal. Chacun travaille et si on n’a pas le ballon, on défend à onze et ça c’est une belle forme d’humilité. Avant cette rencontre, nous n’avions nullement douté même si nous avions joué auparavant cinq matchs sans victoire. On savait de quoi on était capable. Il ne fallait pas se louper contre la guinée équatoriale parce que c’était un match important. Les autres matchs avaient un caractère amical. Et je pense qu’on a commencé de la plus belle des manières face à notre premier adversaire.

La double confrontation face au Burkina Faso

Nous voulons rester dans la lignée de la victoire acquise face à la guinée équatoriale. Nous avons conscience que cette rencontre aura une saveur particulière parce que le Burkina Faso est un gros morceau du football africain. Ces deux matchs seront comme des finales pour nous. Cette dernière victoire est arrivée à son heure parce que moralement, elle nous renforcera. On sait que ça ne va pas être facile. On ne parlera pas de survie face au Burkina Faso ; ce serait aller très fort et on ne doit pas jouer avec les mots. On jouera deux matchs qu’on ne prendra pas à la légère. Au contraire, ce sont deux matchs où il va falloir être très costaud. Si on joue sur nos vraies valeurs et nos qualités, ça devrait aller.

Importance d’une Coupe du monde

C’est une compétition qui fait rêver. Elle n’arrive pas tout le temps dans la carrière d’un footballeur. Si on y arrive, tous les joueurs accompliront un rêve qui est de participer à une coupe du monde. On ne ménagera aucun effort pour y arriver. Je suis sûr et convaincu que le Sénégal a assez d’armes pour y arriver. Maintenant, ce n’est pas juste avec les paroles. Il faudra démontrer cela sur le terrain tout en sachant qu’on aura un adversaire de taille devant nous.

Intégration dans la Tanière

Je suis très motivé depuis que j’ai intégré la Tanière. Aujourd’hui, ma motivation est plus que grande parce que je joue les matchs officiels. Très sincèrement, je pense que je peux encore faire beaucoup plus et mieux en équipe nationale. À moi de continuer à travailler pour valoir à cette équipe et à notre nation de grandes satisfactions. Je sais que j’en suis capable mais, encore une fois, il faudra montrer ça à chaque sortie de l’équipe. C’est vrai que pendant plus de deux ans je me tape des milliers de kilomètres sans jouer. Logiquement, en tant que compétiteur je suis frustré. Je ne me suis pas pour autant découragé. À chaque fois que je ne joue pas je me dis : peut-être que je n’ai pas fait ce qu’il fallait pour mériter de jouer. Ce qui fait qu’à mon retour en club, j’essaie de me donner à fond au travail.

Première titularisation à la CAN-2017

Je n’avais pas au préalable échangé avec le coach de ma titularisation à la dernière Coupe d’Afrique des Nations. Mais, il y a des signes qui ne trompent pas. Quand un joueur mérite de jouer il le sait, et quand il doit jouer il le sent aussi. En rejoignant la Tanière au mois de janvier, je m’étais dit qu’il fallait que je dispute cette CAN. J’avais envie d’y participer. J’avais un autre état d’esprit. Quand je venais en sélection, mon coach que j’avais en Turquie était tout le temps déçu de ne pas me voir sur la feuille de match du Sénégal. Il ne comprenait jamais pourquoi je n’étais pas titulaire. Mes relations avec lui étaient comme celles d’un père et de son fils. À chaque fois que je viens répondre à une convocation, il me faisait une tape amicale et me disait : Ah tu pars encore en tourisme ? Bon voyage. c’était sa manière de me chambrer. Mais avant la CAN, il me convoque dans son bureau pour me demander les chances du Sénégal dans la compétition. Et sans réfléchir, je lui ai dit qu’on a une équipe pour disputer la finale. Il enchaîne pour me dire : Donc, tu seras absent pendant un mois. C’est à partir de là que mon orgueil a été fouetté parce que je me disais que ce serait lourd pour moi de rester pendant tout ce temps sans jouer. Les fois passées, c’était juste pour une semaine. Donc, ce n’était pas grave. Mais rester un mois sans jouer, ça il faut que je me batte. Je me suis lancé ce défi parce que je devais montrer au coach que j’ai envie de jouer pleinement ma partition dans cette équipe. Maintenant, quand j’ai vu mon nom sur le onze de départ, je me suis dit : à moi de jouer. J’étais content de ma prestation parce que la coupe d’Afrique n’est pas donnée à tout le monde. Quand j’ai eu à discuter avec les joueurs qui ont déjà joué une telle compétition, ils m’ont fait comprendre que le tournoi est difficile à jouer. Et cela s’est prouvé sur le terrain. Je m’en suis rendu compte mais dieu merci j’ai eu à tirer mon épingle du jeu.

Bilan à Osmanlispor

Je suis vraiment satisfait de mes prestations à Osmanlispor. J’ai eu à jouer des matchs compliqués. J’ai aussi été décisif au cours des grandes rencontres. C’était aussi compliqué parce que j’ai évolué à différents postes. Il m’est arrivé de jouer dans un match à trois postes différents. J’ai joué comme milieu relayeur, j’ai été déporté comme excentré avant de finir la partie comme attaquant de pointe. Mais, je me suis toujours mis au service du collectif en donnant le meilleur de moi-même que ce soit en club ou en sélection. Vous savez, nous faisons un métier qui demande beaucoup de sacrifices et de solidarité. Et cela doit se refléter dans nos matchs. Les gens nous disent que la précédente saison est plus aboutie que cette dernière, mais ils oublient aussi que l’Europa League nous a beaucoup pressés. On est une équipe expérimentée et on a fait de gros efforts notamment en Europa League où on avait de gros morceaux tels que Villareal, Steau Bucarest qui est un habitué de ce genre de compétition. Il y aussi le Fc Zurich. On s’est dit qu’on avait nous aussi notre mot à dire. C’est une grande satisfaction de sortir premier de notre poule. On a joué 14 matchs en Europa League. C’était énorme. Même le vainqueur Manchester United qui a gagné la compétition n’a pas joué autant de matchs. Donc, ces rencontres nous ont pris beaucoup de jus.

Relation avec les Sénégalais de la Turquie

On s’entend à merveille. On se parle souvent au téléphone. Personnellement, après le match contre Alanyaspor de Lamine Gassama, je ne suis pas rentré. Je suis resté pour passer le week-end avec lui. Après le match contre Trabzonspor, Dame Ndoye est resté chez moi et nous avons passé le week-end ensemble. Ça prouve qu’on a de très bons rapports.

Prochaine destination

C’est confirmé que je suis en partance d’Osmanlispor. Maintenant, pour ma prochaine destination, je n’en sais pas grand-chose. Je ne sais pas si ce sera pour l’Angleterre, l’Espagne ou ailleurs, je ne maîtrise pas trop. Mais, j’ai eu l’aval de mes dirigeants qui ont estimé que je méritais de franchir un autre cap. Ils m’ont confirmé qu’ils me laisseraient partir. Je n’ai pas de préférence. Que ce soit l’Angleterre ou l’Espagne, on y produit un football séduisant. Je pourrais avoir mon mot à dire dans ces deux championnats. J’adore bien le football espagnol qui est alléchant et qui va vers l’avant. Dans les négociations, on sait qu’en Angleterre pour être éligible, il faut un certain nombre de sélections avec son équipe nationale. Aujourd’hui, je suis capé mais il y a aussi d’autres critères comme je le dis, il y a beaucoup de personnes qui pensent que mon jeu serait bien adapté à ce qui se fait en Angleterre. D’autres pensent que l’Espagne me correspond bien aussi puisque c’est un football technique qui va très vite. Je n’ai pas de préférence. Je veux aller dans un club où je pourrai m’adapter sans problème afin d’y continuer ma progression.

Transfert avorté à West Ham

J’étais confronté à un refus catégorique de mes dirigeants. C’était pendant la Coupe d’Afrique des Nations. Des clubs étaient là prêts à m’enrôler. Mais, j’ai senti une décision ferme des dirigeants qui ne voulaient pour rien au monde me laisser partir. Le manager général et le président du club m’ont dit même avec tout l’or du monde, ils n’allaient pas me laisser partir. Aujourd’hui, c’est le bon moment pour moi de partir. On a eu une période un peu compliquée en club. Ils savent que j’ai accepté leur décision mais je n’ai jamais compris pourquoi ils ont réagi ainsi. À leur grande surprise, à mon retour de la CAN-2017, je n’étais pas content mais je n’ai pas gambergé. Je n’ai pas non plus boudé. J’ai continué à travailler. J’étais un peu fâché mais, en aucun moment, on ne m’a fait des reproches parce que je suis resté professionnel jusqu’au bout, toujours prêt à mouiller le maillot. C’est quand ils ont constaté mon comportement et mon rendement sur le terrain qu’ils m’ont dit que je méritais de franchir un cap. C’est certain que mon heure a sonné d’aller voir ailleurs. Maintenant pour la destination, je ne suis pas capable de vous la donner en ce moment. En venant en vacances, je n’ai pas vidé tout mon armoire du centre d’entraînement d’Osmanlispor. Mais ce sont les détails et si tout va bien, je vais bouger d’Osmanlispor.

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