A 53 jours du coup d’envoi du Mondial 2018, Afrikfoot vous propose un point sur les joueurs blessés qui vont ou qui risquent de manquer la compétition avec les sélections africaines.
Dans moins d’un mois, le 14 mai au plus tard, les 32 nations qualifiées pour laCoupe du monde 2018vont devoir faire parvenir une pré-sélection de 35 joueurs à la FIFA. Comme pour toute compétition, certains joueurs vont rester sur le carreau, par manque de temps de jeu, à cause de la concurrence, de leurs mauvaises performances, mais aussi malheureusement en raison de blessures.
Pour l’instant, à J-53, 5 sélections africaines qui seront du voyage en Russie (Egypte, Maroc, Nigeria, Sénégal, Tunisie), on compte un forfait majeur, celui de Youssef Msakni. Le maître à jouer de lasélection tunisiennea été victime d’une rupture des ligaments croisés le 7 avril avec son club d’Al Duhail face à Al-Sailiya (5-2) dans le championnat qatari. Très vite, l’ancien joueur de l’Espérance Tunis a mis un terme aux rumeurs en annonçant lui-même son forfait pour le Mondial puisque cette blessure devrait le tenir éloigné des terrains durant plusieurs mois.
Deux doutes pour le Sénégal
Du côté duSénégal, pas de forfait officiel pour l’instant, mais deux cas qui suscitent l’inquiétude. Celui de Kara Mbodji en premier lieu. Taulier de l’arrière-garde des Lions de la Teranga, le défenseur central est indisponible depuis le mois de décembre et il a été opéré du genou. Mais le roc d’Anderlecht espère évidemment être rétabli pour le grand rendez-vous russe et même rejouer avec son club d’ici la fin de la saison. Le joueur préfère cependant rester prudent. «Si tout se passe bien, j’espère rejouer dans 3 semaines«, a glissé le Sénégalais au journalLa Dernière Heure. «Le plus important, c’est la santé. Je pense en priorité à moi et à Anderlecht. Après, on verra pour la Russie. Je suis en contact régulier avec le sélectionneur. Il me connaît bien et il a confiance en moi. Il sait que je serai honnête sur mon état physique au moment voulu.» Les supporters croisent les doigts’ Pour un autre Lion, Adama Mbengue, la tendance est en revanche moins à l’optimisme. Auteur de débuts en France intéressants avec Caen, le latéral gauche n’a plus joué depuis la mi-janvier. La faute à des douleurs au niveau des adducteurs. Aux dernières nouvelles, fin mars, le joueur devait suivre un protocole de soins. «Avec l’accord du club, Adama a consulté d’autres médecins. Si ça ne passe pas avec ce protocole, on se dirigera vers une opération«, a annoncé l’entraîneur normand, Patrice Garande. «Conséquence, la saison du latéral gauche sénégalais serait terminée et son rêve de participer à la Coupe du monde en Russie cet été envolé«, précisait alors le site du SMC. Depuis, on attend le verdict.
Un autre forfait en Egypte
Dans les jours suivants, le médecin des Aigles de Carthage, Souheil Chemli, a laissé un petit espoir. «Le rupture pourrait être partielle. Dans ce cas, nous pourrions faire une petite intervention et beaucoup de renforcement qui lui permettraient de récupérer rapidement«, a expliqué le praticien durant l’émissionDimanche Sport. Malgré tout, difficile de croire à un rétablissement de Msakni, ce qui constitue forcément un coup dur pour la Tunisie. Mais ces derniers jours, c’est surtout le cas de Mohamed Amine Ben Amor qui a été au centre des débats. Blessé en sélection lors du dernier rassemblement, le milieu de terrain tunisien a fait l’objet de diagnostics contradictoires au sujet de sa blessure au genou. Le médecin de la sélection et celui de l’Etoile du Sahel, son club qui l’a prêté à Al-Ahli Djeddah, n’ont pas du tout la même version des faits et s’échangent des amabilités par médias interposés. Le premier affirme notamment que le joueur n’a pas subi d’intervention chirurgicale au moment de sa consultation en France à Lyon, tandis que le second prétend que c’est le cas. Derrière ce débat, heureusement, la participation de Ben Amor au Mondial ne semble pas du tout compromise et le joueur devrait retrouver les terrains dans 2 ou 3 semaines.
Dernièrement,l’Egyptea été confrontée à son tour au forfait d’un joueur qui était partant pour la Russie: Ahmed El Shenawy, en concurrence avec la légende Essam El Hadary pour une place de gardien titulaire, et blessé en club avec le Zamalek. «El Shenawy a passé un examen médical qui a montré qu’il ne pourra pas disputer la prochaine Coupe du monde puisqu’il souffre d’une blessure au ligament croisé antérieur«, a confirmé le médecin de la sélection égyptienne, Abu El Ela, auprès de laBBC. Avec El Hadary, le but des Pharaons sera tout de même bien gardé et le vétéran devrait en profiter pour devenir, à 45 ans, le joueur le plus âgé à prendre part à une Coupe du monde, devant le portier colombien Faryd Mondragon (43 ans en 2014).
Maroc, Nigerià Pas de casse!
Pour leMaroc, pas d’inquiétude majeure. Blessé face à Angers (0-3) le 17 mars, le milieu de terrain Youssef Aït Bennasser souffre d’une blessure à la cuisse droite et il a déclaré forfait pour le dernier rassemblement des Lions de l’Atlas en mars. Mais le Caennais a depuis repris avec la réserve. «L’objectif, c’est qu’il joue libéré. Samedi dernier, il a ressenti encore une petite gêne. Compte tenu du nombre de matches qui nous attend, on ne va pas prendre de risques«, a expliqué Garande.
CôtéNigeria, à part le cas du gardien Carl Ikeme, absent depuis un an en raison d’une leucémie, pas de grosse crainte non plus. L’attaquant Obafemi Martins (Shanghai Greenland Shenhua) s’est blessé aux ischio-jambiers et il sera absent au moins 6 mois mais il n’avait plus joué en sélection depuis 2015. Blessé au genou en décembre et indisponible depuis, Henry Onyekuru devrait quant à lui bientôt retrouver les terrains. Difficile de savoir si l’attaquant d’Anderlecht sera remis pour le Mondial mais celui-ci ne compte toutefois que deux capes et malgré sa belle première partie de saison en club, son absence ne serait donc pas trop préjudiciable au Nigeria.