On dit souvent que l’arbitre est le seul maître du terrain. Cela veut dire aussi qu’il est responsable de ce qui pourrait arriver au cours de son arbitrage. On peut alors conclure que l’arbitre tunisien de la rencontre Sénégal/Côte d’Ivoire, Jeddi Slim, est responsable de la casse du Stade LSS, samedi dernier. Ses bourdes ont causé l’amertume des supporters qui ont interrompu la rencontre à la (75’), avec 2 buts d’avance, pour les ivoiriens.
Jeddi Slim protège Yaya Touré
Rien à dire, l’arbitrage africain est le mal du football africain. Et de grâce, devant des situations exceptionnelles, comme les matchs à haute tension, il faut des arbitres professionnels pour parer à d’éventuels désagréments, du type arrivé au Stade Léopold Sedar Senghor, samedi dernier. Parce que Jeddi Slim, l’arbitre tunisien qui a officié le match fatidique Sénégal/Côte d’Ivoire, a semblé ne pas bien comprendre l’enjeu de ce match. Conséquences : deux belles offrandes injustifiables aux ivoiriens qui ne donnent pas une bonne impression de lui.
Le plus marrant est que c’est un seul joueur qui l’a trompé, en l’occurrence, Yaya Touré. Et, qui n’a pas vu Drogba lui crier dessus dans cette rencontre ?
Paniqué, il va faire la peau au Sénégal, en second période, après un penalty refusé aux sénégalais à la (33’). Momo Diamé fauché littéralement dans la surface de réparation par Eboué, le latéral droit ivoirien, est accusé de simulation.
D’abord, sur une chevauchée de Yaya Touré qui ricoche sur la muraille défensive de Kouyaté et Sané, à l’entrée de la surface de réparation sénégalaise, sans gène, Jeddi Slim siffle une faute. Ce coup franc décrié pourtant par les sénégalais, va permettre aux ivoiriens d’ouvrir le score par Didier Drogba (50’). Le sort du Sénégal venait d’être scellé. Parce que, pour se qualifier, il fallait en marquer 3. Le moral cassé, les sénégalais ne cherchaient qu’à sauver l’honneur. Aurait-il été un arbitre intelligent, professionnel, qu’après avoir fauté, il allait réparer ses erreurs, en étant indulgent sur certaines actions.
Cet arbitre, en venant à Dakar, avait peut-être eu vent que les Sénégalais sont souvent victimes d’arbitrage à l’extérieur, et surtout il n’est pas censé méconnaitre que c’est le sifflet de son confrère marocain qui a compliqué la tâche aux sénégalais. Pourtant, il a eu du culot à tricher sur les installations sénégalaises.
Les supporters comme en Navetane
Le 12ème Gaindé avait promis l’enfer aux ivoiriens et avait aussi promis de ne pas être indulgent face aux erreurs arbitrales à Dakar. Alors, tout est passé comme prévu. Les joueurs et supporters ivoiriens ont essuyé des projectiles. Et cela s’est passé comme en Navetane. Ces gestes ignobles ont causé l’interruption de la rencontre, ainsi que la casse du Stade LSS. Est-ce qu’il en valait la peine ? En tout cas, ces images qui passent en boucle sur les télévisons du monde n’honorent pas le Sénégal. Aujourd’hui, on s’attend à une sanction de la Caf. Cependant, l’instance dirigeante doit s’interroger sur le choix de Jeddi Slim. Le football africain est un football de masse, la fibre patriotique est beaucoup plus mise en avant que tout autre chose.