Nominé pour le Ballon d’Or luxembourgeois, meilleur buteur actuel du championnat, El Hadji Fine Bop a fait une saison exceptionnelle avec le FC Jeunesse Canach (D2 Luxembourg). Auteur de 26 buts en 24 matchs, l’attaquant international sénégalais, ancien sociétaire de Diambars et Olympique de Ngor retrace son vécu dans ce pays où il a passé six longues années. Il parle aussi de ses performances et ses ambitions, après avoir permis à son club de se maintenir avec 8 victoires, 9 nuls, 11 défaites et 35 points.
Meilleur buteur actuel du championnat national de D2, à deux journées de la fin de la saison, est-ce qu’on peut dire que l’objectif est atteint, après avoir permis à votre club de se maintenir ?
D’une part, je peux dire que l’objectif a été atteint, parce que le club a assuré son maintien. Il reste deux journées et l’objectif, pour moi, c’est de continuer sur cette lancée et terminer meilleur buteur. Je vais me concentrer pour le reste des deux matchs après avoir atteint le premier objectif qui est le maintien.
Avec 26 buts marqués en 24 matchs, vous êtes nominés pour le ballon d’or Luxembourgeois. Quel a été votre secret cette saison ?
Mon secret a toujours été la patience, la rigueur et le travail. C’est donc un plaisir pour moi d’être parmi les nominés pour le Ballon d’Or luxembourgeois. C’est le fruit d’un long travail et la persévérance depuis que je suis dans ce pays. Nous sommes des joueurs professionnels et on aime ce que l’on fait. Seul le travail paie. J’ai beaucoup progressé sur le plan technique, de la vitesse et de l’expérience. Je suis beaucoup plus tueur devant le but. J’écoute avec attention, aussi, mon grand frère Henri Camara (ancien international sénégalais), qui me donne des conseils par rapport à l’hygiène de vie et comment gérer sa carrière.
Justement, vous avez passé presque 6 ans dans ce pays. Le moment de changer de destination n’est-il pas arrivé ?
Il est vrai que j’ai duré dans ce championnat, mais il ne faut pas partir pour partir. Je suis dans un championnat où je joue. On me donne l’opportunité de m’exprimer sur le terrain, donc avant de partir il faut d’abord faire un bon choix. J’ai des propositions ailleurs, mais j’attends la bonne avant de m’engager.
Quelles sont les caractéristiques de ce championnat ?
C’est un championnat très technique et physique. Le seul problème que nous avons, c’est qu’il n’est pas très médiatisé au Sénégal, alors qu’il y a beaucoup de joueurs sénégalais ici, notamment l’ex-joueur du FC Metz, Momar Ndiaye, Ibra Mboup, Sambou Sarr…
De loin, comment avez-vous vécu les performances de l’équipe nationale du Sénégal ?
Je suis bien l’équipe nationale, je suis Sénégalais et fier de l’être. Au coup de sifflet final après la finale de la CAN au Cameroun, j’avais les larmes aux yeux. Le peuple avait vraiment besoin de ce trophée. On avait une bonne équipe et on ne pouvait que remporter cette compétition. Souvent, je parle avec Saliou Ciss qui est vraiment un ami, un frère et je profite de l’occasion pour lui souhaiter un prompt rétablissement. Félicitations à toute l’équipe, au staff et aux dirigeants pour le travail abattu.
Après l’équipe A’ avec le coach Aliou Cissé contre la Colombie en Argentine, pensez-vous à un éventuel retour en équipe A ?
J’avais effectivement fait le déplacement en Argentine, contre la Colombie, avec les Cheikh Ndoye, Moussa Konaté… et le rêve de chaque joueur c’est d’être appelé en équipe nationale.
À la Coupe du monde, le Sénégal sera dans le groupe I avec le pays organisateur, le Qatar…
J’ai suivi le tirage au sort, mais c’est une Coupe du monde. Toutes les équipes qui y seront ont le niveau. Mais avec cette équipe qu’on a, on peut rivaliser avec n’importe quelle autre équipe au monde. Par contre, il ne faut sous-estimer aucune équipe.