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Arrivé depuis le 10 janvier sur le sol sud-africain pour y disputer la CAN  2013, le Mali se prépare dans le plus grande discrétion. Alors que le pays des Aigles est au coeur de l’actualité avec le conflit politique et militaire sans précédents qui le secoue, les hommes de Patrice Carteron vont tenter de faire honneur à leurs compatriotes en faisant un aussi bon parcours de l’édition de 2012, où l’équipe avait décroché la 3e place. Avant le début de la compétition, le milieu de terrain Sigamary Diarra s’est confié à Afrik-Foot sur la préparation du groupe dans un contexte assez particulier. Entretien.

Sigamary, l’équipe est arrivée en Afrique du Sud depuis plus d’une semaine, comment se passe votre préparation ?
Elle se passe très bien pour le moment. On a déjà eu deux matchs de préparation qu’on a gagné sur le même score de 3-0 (face à une sélection locale de joueurs maliens et Port-Elisabeth, ndlr). Donc tout va bien de ce côté là.

Tout se passait bien jusqu’à ce que la guerre éclate au Mali. Au niveau du groupe, comment le conflit est-il vécu alors que la CAN est sur le point de débuter ?
C’est quelque chose qui nous touche. C’est vrai que tout le groupe est affecté. Mais il faut qu’on se serve de cela pour nous sublimer. On sait qu’on a l’opportunité de faire passer un message à travers nos matchs à la CAN. On veut dire aux Maliens qu’on les soutient et qu’on pense à eux.

Vous vous sentez investis d’une mission ?
Avant de partir on a rencontré le président de la république, qui nous a remis le drapeau du pays. On sait que pour le peuple malien, on est devenu le porte-drapeau. Donc gagner nos matchs à la CAN permettrait d’apporter à nos supporters un peu d’espoir et de joie ne serait-ce que l’espace de quelques minutes. On a vraiment à cœur de réussir cette compétition pour tous les Maliens, du nord au sud et qui souffrent. Du coup on est plus concentré et on a encore plus envie d’aller au bout.

Vous parlez de ce qui se passe dans le groupe ? Avec Patrice Carteron ?
Le sélectionneur n’a pas fait de discours dessus, mais tout le monde a pris conscience de se qui se passe. On en parle entre nous et avec le capitaine Seydou Keita. Le président nous en a aussi parlé à plusieurs reprise avant notre départ. Aujourd’hui, tout le monde au sein du groupe se sent concerné. Il n’y a pas à en dire plus et on sait ce qu’il nous reste à faire.

Ça influe dans la préparation ?
C’est sûr, mais honnêtement, ça va. On arrive à préparer la compétition. On peut très bien être touché par ce qui se passe au Mali et tout donner sur le terrain. C’est plus une source de motivation supplémentaire pour nous.

Vous voyez l’équipe aller jusqu’où à la CAN 2013 ?
J’espère qu’on pourra faire mieux que la dernière édition. On a mis la barre assez haut en finissant 3e. Il faut essayer de faire plus. Ça va dans le sens de la progression de notre génération, donc on va essayer de franchir un palier.

Pour cela, le retour en sélection de Momo Sissoko va vous aider…
Momo, on le connaît. C’est un très bon joueur. C’est toujours un plus pour une équipe. Son retour va aussi apporter de la concurrence dans le groupe. L’équipe est plus forte, ça l’étoffe un peu plus.

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