En s’offrant les services du technicien Alphousseny Badji, la Ja a placé la barre haut pour retrouver l’élite nationale. Pourtant, ce rêve risque d’être une utopie.
Même si la Jeanne d’Arc de Dakar a commencé par une fausse note d’entrée, face à la Renaissance, ça serait trop tôt de jauger leur chance, en championnat, cette saison.
Toutefois, des constats révèlent que le bonheur pour cette formation n’est pas pour bientôt. Il faut le dire, la Vieille Dame tâtonne.
C’est bien de recruter Alphousseny Badji, un des meilleurs entraineurs nationaux. Mais, penser trouver la clé de la situation pour s’extirper de la Ligue 2 et rejoindre rapidement l’élite nationale, c’est de l’aberration. L’accord sur l’objectif validé par le nouveau coach a l’air d’être une décision prise à l’aveuglette.
Mais, dans les propos on y met le cœur. «Nous sommes là pour aider la Jeanne d’Arc à retrouver l’élite nationale», précisait Alphousseny Badji, lors de sa première séance d’entrainement. Cependant, l’expérience de l’ancien entraineur de l’Uso, champion du Sénégal en 2011, ne souffre d’aucune contestation. Par contre, les dirigeants de la Ja ont oublié que le talent d’un entraineur n’est perceptible qu’avec un bon groupe. Ce point était pourtant une doléance d’Alphousseny. «J’ai demandé d’abord aux dirigeants de motiver les joueurs qui étaient là, l’année dernière. Si l’environnement est sain, on peut travailler en toute tranquillité.
Je pense que les dirigeants en sont conscients», insistait-il. Dommage, les dirigeants semblent vouloir décrocher des résultats probants avec un groupe composé des joueurs de l’informel. La majorité des joueurs qui ont joué le championnat, la saison dernière, ont boudé l’équipe pour des arriérés de salaires impayés. Paradoxal, pour une équipe qui a ambitionne de se corriger et de revenir dans l’élite.
L’amateurisme qui avait conduit la Ja en ligue 2 le pourchasse encore et aura raison d’elle, si on ne change pas la gestion des choses. Pour sortir de ce trou, il faut mettre les moyens et faire revenir les anciens bons joueurs, en plus d’un renforcement, avec de bonnes recrues. C’est ce qui peut déterminer l’utilité d’un bon entraîneur. Et ’objectif assigné sera atteint avec précision. Sinon, la Ja peut dire à Dieu à ses objectifs ambitieux.
Rewmi
