C’est des tribunes du Stade Abdoulaye Wade que Sadio Mané a assisté au nul (1-1) concédé par ses coéquipiers face à la Rd Congo. Une contre-performance dont s’est inspirée la star sénégalaise pour lancer un message fort à son sélectionneur, Aliou Cissé, habitué à valser d’un système à un autre. En clair, si on décrypte les propos de «SM10», on doit laisser la défense à trois aux vestiaires et revenir aux fondamentaux.
Il n’est pas n’importe qui dans le foot sénégalais. Du coup, quand Sadio Mané donne son avis, sa voix pèse et retentit au-delà de la Tanière. Jeudi, la star sénégalaise, blessée et forfait, a assisté, des tribunes du Stade Abdoulaye Wade, au nul (1-1) concédé par ses coéquipiers face à la Rd Congo. Une contre-performance qui n’a pas été du goût de «SM10» qui a lâché à la fin du match, en zone mixte, ces mots qui continuent de tourner en boucle : «On doit revoir notre système de jeu.» Avant d’insister : «On a essayé de jouer avec plus de combinaisons, mais dans l’ensemble, je dirais que cela n’a pas marché comme il faut. Donc pour être redoutable, je pense qu’on doit, comme je l’ai dit, revoir le système.»
Une pique envoyée directement au sélectionneur, sous forme d’allusion faite par rapport au contenu du match où on n’a pas eu droit à un jeu fluide des Lions. Et cela par la faute d’une défense à trois que Aliou Cissé a reconduite face aux Léopards, avec des pistons de circonstances, Habib Diarra et Ismaïla Sarr, Gana Guèye, Pape Matar Sarr et Iliman Ndiaye dans l’entrejeu et devant la paire Habib Diallo-Nicolas Jackson.
Un 3-4-3, modulable en 3-5-2, qui a encore péché au niveau de l’animation. Ce qui a sûrement agacé, du haut des tribunes, l’enfant de Bambali, qui n’a pas hésité à tacler son coach, comme pour lui dire que cette défense à trois a atteint ses limites.
Pourquoi insister sur une défense à trois alors qu’on n’a pas sous la main des pistons de métier ?
Pourtant, ce n’est pas la qualité qui manque dans cette Equipe du Sénégal. Le problème étant comment permettre aux joueurs de s’exprimer librement, en faisant éclater leur talent dans un système mieux adapté et plus productif. On ne va pas reprocher à «El Tactico» de tester d’autres systèmes de jeu. Normal, car avec l’évolution et les exigences du foot moderne, il y a nécessité de s’adapter pour ne pas être largué, ni surpris. Il est vrai que tout n’a pas été mauvais dans ce 5-3-2 qui, faut-il le rappeler, a révélé Krépin Diatta et Ismail Jakobs comme des pistons intéressants. Mais jeudi, contre la Rdc, les deux Monégasques étaient absents pour diverses raisons. N’empê-che, Cissé a tenu à opter pour une défense à trois avec Diarra et Izo en pistons. Mais encore faudrait-il se donner les moyens d’y arriver ! Et c’est justement à ce niveau que le bât blesse.
De la nécessité de revenir à un 4-3-3 classique
Il est vrai qu’à force de vouloir changer de système de jeu, Aliou Cissé semble chercher en vain son dispositif préférentiel. Pourtant, il a souvent vanté le 4-3-3. Son système-fétiche qu’il semble avoir laissé aux vestiaires, en privilégiant un axe à trois têtes.
Aujourd’hui, il y a nécessité pour le sélectionneur de laisser de côté ses systèmes hybrides, pour revenir aux fondamentaux, en privilégiant ce 4-3-3 classique qui lui a toujours réussi. Une manière de permettre aux joueurs de mieux s’exprimer, par rapport à leurs qualités et leur poste de prédilection.
Evidemment dans une défense à 4, le problème des latéraux va se poser. Mais avec la polyvalence de Mikayil Faye (à gauche) et de Formose Mendy ou Abdoulaye Seck (à droite), le sélectionneur aura au moins quelques certitudes, en attendant de récupérer ses deux pistons monégasques.
Le match de Nouakchott est tellement important qu’il ne faut surtout pas se louper une seconde fois.
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