Omar Daf, c’est seize saisons chez les professionnels, treize au FC Sochaux-Montbéliard (1997-2009 puis 2012-2013) et trois au Stade Brestois (2009-2012). Omar Daf, c’est un titre de champion de Ligue 2 (2001), une Coupe de la Ligue (2004) et une Coupe de France (2007) sous les couleurs du club de la marque au Lion. Omar Daf, c’est 263 matches de Championnat de France, 163 en Ligue 1 et 100 en L2. Omar Daf, c’est un but, un seul, spectaculaire, inscrit avec Brest face à Lille (3-1), le 7 avril 2012. Omar Daf, c’est des blessures, nombreuses et pénibles, notamment aux tibias, qui l’ont peut-être empêché d’avoir une carrière plus dense encore. Omar Daf, c’est aussi un Lion de la Teranga, 53 sélections avec le Sénégal, marquées par une finale de Coupe d’Afrique des nations et un quart de finale de Coupe du monde en 2002. Voilà, ça c’est Omar Daf le joueur, «le sage», leader de vestiaire et professionnel exemplaire.
Mais Omar Daf, c’est aussi, et avant tout, un homme. Respectable et respecté car respectueux. Valorisable et valorisé car valeureux. Admirable et admiré car vertueux. Amis, partenaires, entraîneurs, dirigeants, supporters, journalistes, adversaires, bref, tous ceux qui à un moment donné l’ont côtoyé, de près ou de loin, vous le diront, Omar Daf est un Monsieur. Qui un jour de novembre 2010 m’a glissé cette phrase – «on ne sauve pas des vies, on ne fait que du foot» – témoin d’une humilité, d’une lucidité, et d’un recul bienvenus dans un milieu (médias inclus) bien trop souvent centré sur lui-même. Omar Daf, c’est un mec bien, avec qui on apprécie discuter, de tout mais jamais de rien, avec qui on aime échanger, et surtout partager quelques tranches de vie qui, à elles seules, suffiraient à définir le mot plaisir.