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Lamine Sano serait-il le «faiseur de miracles» du football mbourois ? La question a toute sa pertinence. Tant l’homme a sorti des ténèbres et auréolé de titres les clubs les plus représentatifs de la capitale de la Petite côte. Hier, c’était Touré Kunda qu’il propulsa en Ligue 1. Aujourd’hui, c’est le Stade de Mbour qui a bénéficié de la science de ce sportif dans l’âme, pour retrouver l’élite. Portrait.

Pour lui, l’entraîneur idéal aurait la culture du beau jeu d’Arsène Wenger, la passion de Sir Alex Ferguson et le sens tactique de José Mourinho. Lamine Sano n’a pas encore l’aura, ni le palmarès de ces illustres entraîneurs de renommée internationale. Mais l’homme a un parcours  qui lui vaut respect et admiration dans la capitale de la Petite côte. Et si Mbour était un ballon, sans doute Lamine serait le plus beau de ses rebonds. A Mbour, sa ville natale, ce féru du ballon a réussi, tour à tour, à hisser le Touré Kunda dans l’élite, permis à Keur Madior de monter en National 1. Et cette année, c’est le Stade Mbour qui retrouve la Ligue 1 sous les ordres de coach Lamine Sano. Autre prouesse ? Coach Sano a remporté la coupe du Sénégal, en 2010, avec Touré Kunda. Lamine Sano a alors fait son petit exploit dans le football mbourois.

Une carrière de footballeur écourtée à cause d’une blessure

A chaque coach son histoire. Certains ont eu une brillante carrière de footballeur avant d’embrasser le métier d’entraîneur. L’actuel entraîneur de France, Didier Deschamps, en est une parfaite illustration. Mais le parcours sportif de Lamine Sano est  tout autre. Le «faiseur de miracles» du football mbourois n’a pas trop tapé au ballon. «J’ai dû interrompre  ma carrière de footballeur à cause d’une blessure en 1986», soupire-t-il. C’est au sortir de cet accident que commença la carrière d’entraîneur de Sano. Un an après sa blessure, précise-t-il. Avant de détailler avoir fait ses premières armes dans le  mouvement Navétanes. Où il a remporté de nombreux trophées, avec notamment l’Asc Khandalou. Ensuite, de 1995 à 1997, il migre vers Dakar pour fortifier ses connaissances. Et c’est au Jaraaf de Dakar qu’il peaufinera ses armes.  Suivront  quelques années sabbatiques, avant de revenir au bercail. C’est précisément en 1999 que Lamine Sano revient au bercail pour entraîner, successivement,  Touré Kunda, Stade de Mbour, Keur Madior, Touré Kunda et enfin Stade de Mbour.

Un coach au style atypique

A chaque coach son style. Sano a celui qui est propre à lui. Au Stade de Mbour, il a inculqué «les valeurs de partage et de sens des responsabilités pour obtenir le meilleur rendement de ses joueurs». Ce diplômé en Sciences et techniques des activités sportives à  l’Inseps essaye d’inculquer ces valeurs sportives aux footballeurs. Ce management a prospéré au-delà des stades. En effet, ses anciens élèves en éducation sportive gardent aussi de bons souvenirs de leur professeur. «Il a toujours fait montre de professionnalisme et d’humilité dans son travail. Monsieur Sano a toujours le mot juste et le geste adéquat pour nous motiver», témoigne Ndèye Oumi Diallo, une de ses anciennes élèves. Des qualités que lui reconnaissent aussi les personnes qui l’ont côtoyé. Une solidarité agissante qui a été déterminante, souligne-t-on, dans la montée du stade de Mbour en Ligue1.

En ligue 1 avec le Stade de Mbour ?

«Tout ce que j’ai pu réaliser n’a pas été l’œuvre d’une personne. C’est l’œuvre d’un travail collectif.  Partout où je suis passé le maître-mot a été le partage. Que chacun s’investisse et travaille pour le collectif. On gère ensemble. On réussit ensemble ou on perd ensemble», philosophe, d’un ton modeste, Lamine Sano. Alors que tout Mbour savoure le retour de (son) équipe fanion en ligue1, le regard de Lamine Sano se tourne vers l’avenir. Un avenir qui pourrait voir Mbour polariser le football national au regard des potentialités que regorge ce département dans ce domaine. Mais avec quels joueurs et quel entraîneur le Stade de Mbour jouera le championnat de L1 la saison prochaine ?  Lamine Sano veut  relever de nouveaux défis. Et espère, voire souhaite faire partie de cette aventure. «Il faut fédérer nos forces et prendre tous ceux qui peuvent apporter quelque chose au football. Je souhaite continuer avec le stade de Mbour en ligue 1 et j’espère pouvoir continuer. Mais seul Dieu sait ce que demain sera», rappelle-t-il. La balle est désormais dans le camp du président du Stade de Mbour, Saliou Samb.

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