Alain Giresse a fait le bilan de ses six mois passés à la tête de l’équipe nationale du Sénégal chez nos confrères de Jeune Afrique. Même si l’équipe a montré de bonnes choses, le technicien n’est pas entièrement satisfait de ses joueurs qui ont obtenu une victoire et 3 matchs nuls en 4 sorties. Pour le prochain match, le technicien français qui est au Sénégal pour redonner un nouvel élan aux Lions et non pour reconstruire une équipe, réitère son choix pour le Maroc où à son avis, les conditions seront meilleures qu’à Conakry où il pleut beaucoup en septembre.
S’agissant des quatre matchs joués dans le cadre des éliminatoires du mondial 2014, le sélectionneur soutient qu’il ne peut pas être entièrement satisfait du moment qu’il n’a pas gagné tous ses matchs. «C’est bien de ne pas avoir perdu. C’est bien aussi d’avoir notre destin en main avant le dernier match du second tour face à l’Ouganda, le 7 septembre. Mais quand on ne gagne pas tous les matches, un entraîneur ne peut pas être entièrement satisfait, même si on a fait de bonnes choses lors des matches de juin. En Angola (1-1), nous aurions même pu l’emporter», a affirmé Giresse. Interpellé sur le choix des hommes, avec récemment des cadres laissés en rade, le patron de la tanière explique que personne n’est indispensable et que tout joueur sénégalais peut être appelé en sélection. «J’ai dit à tous les joueurs que les portes de la sélection n’étaient fermées à personne. Mes choix sont axés sur des critères sportifs. Il y a une vraie concurrence, et il faut être performant quand on est sur le terrain», soutient le technicien.
Un objectif : «se qualifier pour la Coupe du Monde 2014»
Pour Giresse, la tâche sur le banc des Lions n’est pas de reconstruire une équipe, mais de donner un nouvel élan au groupe qui a déjà les qualités d’une bonne équipe mais dont le blason a été terni par des revers. «Je ne suis pas arrivé au Sénégal avec l’objectif de tout révolutionner. Il ne s’agissait pas de reconstruire, mais de redonner un nouvel élan à une équipe qui restait sur deux déceptions, c’est-à-dire une élimination lors du premier tour de la CAN 2012 et une non-qualification pour celle de 2013. Il y a de très bons joueurs, tout n’est donc pas à refaire. J’ai amené mes compétences, mon expertise, afin d’atteindre un objectif, celui de se qualifier pour la Coupe du monde 2014. Je mets en place mes idées de jeu».
Salaire : «On m’a dit que c’était en passe d’être réglé…»
La question de son salaire qui est resté impayé pendant six mois s’est invitée dans l’entretien entre Giresse et Jeune Afrique. Aussi paradoxale que cela puisse paraître, le coach soutient qu’il a été plus gêné par les difficultés connues lors du double déplacement en Angola et au Libéria que par le retard de son salaire qui, lui a-t-on dit, serait en passe d’être réglé. «On m’a dit que cela était en passe d’être réglé, et que mes adjoints auraient un contrat. Ce qui m’a le plus dérangé, ce sont les problèmes d’organisation lors des matches du mois de juin, notamment au niveau des liaisons aériennes pour aller de l’Angola au Liberia», regrette-t-il.
«Au Maroc, nous aurons peut-être moins de soutien populaire, mais de meilleures conditions de jeu»
Des problèmes qu’il voudrait à tout prix éviter lors du dernier match contre l’Ouganda. Une rencontre qu’il veut jouer au Maroc et non à Conakry. «Conakry, au mois de septembre, c’est la saison des pluies. Je ne voulais pas courir le risque de jouer sur un terrain détrempé. Au Maroc, nous aurons peut-être moins de soutien populaire, mais de meilleures conditions de jeu». Et pour mettre toutes les chances de son côté, Giresse souligne que les Lions vont aller directement se regrouper dans la ville choisie pour abriter la rencontre. «On va se préparer là où nous jouerons». En outre, le coach confirme que le 14 août, le Sénégal va affronter la Zambie, en match amical, en région parisienne.
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