La famille du football sénégalais a donné l’impression d’être réfractaire à la démocratie comme mode d’accession aux responsabilités pendant les premiers renouvellements de ses instances le week-end dernier.
Ainsi, dimanche dernier, lors de l’élection du président de la Ligue de football amateur (LFA), Abdoulaye Sow, le président de la Ligue de football de Kaffrine (centre), a bénéficié du retrait de ses deux adversaires.
Mais fort du soutien de plusieurs clubs, il n’avait probablement pas besoin de ce consensus pour gagner haut la main.
Et ses deux adversaires, Yatma Diop et Abba Athie, auraient dû utiliser cette tribune pour dire comment ils comptaient diriger cette structure.
Autre exemple où le jeu démocratique n’a pu prévaloir : la veille, c’est le président de Niary Tally, Djibril Wade, qui a bénéficié lui aussi d’un consensus pour être porté à la présidence de la Ligue régionale de football de Dakar.
Mais avec le consensus, les compromis sont légion, et les responsables sont obligés de composer avec des personnes qu’ils n’auraient peut-être pas choisies.
Toutefois, dimanche, quelques heures après l’élection du président de la LFA, les tenants de la thèse du consensus ont été obligés de battre en retraite.
Les trois candidats au poste de 5-ème vice-président, Mame Adama Ndour, Maximin Diagne (Fatick) et Youssou Dial (Dakar) ayant été obligés de composer avec l’exercice démocratique.
Finalement, cela a permis à Mame Adama Ndour de gagner largement et d’être élu 5-ème vice-président de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Mercredi aussi, l’exercice démocratique a prévalu pour la nomination des représentants des ligues régionales au Comité exécutif.
Si on peut discuter de la pertinence de l’élection de certains présidents de Ligues qui, installés depuis plusieurs années, n’arrivent pas à faire décoller le football dans leur région, il reste que la démocratie a tout de même prévalu.
Pour la présidence de la Fédération sénégalaise de football (FSF), la multiplicité des candidatures devrait permettre d’instaurer un débat démocratique et d’enrichir les programmes des candidats.
De source proche de la FSF, une demi-douzaine de candidatures ont été déposées au Secrétariat général de l’instance dirigeante du football sénégalais.
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