Touré Kunda y aura longtemps cru. Mais, Abdoulaye Sarr, le coach du Diaraf, a démoli d’un seul coup tous les espoirs des Mbourois qui se voyaient déjà pousser les Dakarois aux prolongations pour l’emporter à la loterie des tirs au but. Illusion perdue, la chute fait forcément mal surtout quand le coup de massue est porté à l’ultime minute du temps additionnel par un joueur qui venait à peine d’effectuer son entrée en jeu.
Tout le mérite de Laye Sarr qui, une fois de plus, s’est appuyé sur son banc pour résoudre une équation bien embarrassante. Hier, à Demba Diop, celui qui a enfilé le costume de héros se nomme Baba K. K. Kébé. Ce quasi-inconnu au bataillon est sorti de la botte secrète du technicien en chef du club de la Médina pour crucifier Lamine Kane et ses hommes. Entré en cours de jeu, l’attaquant des « Vert et blanc » n’aura mis que dix minutes pour libérer les siens d’une tête rageuse au bout du bout du temps additionnel (90+3), permettant ainsi au Diaraf de tenir sa deuxième finale de Coupe du Sénégal en quatre ans.
Les choses étaient pourtant très mal parties pour Pape Ciré Dia et compagnie, cueillis à froid par des Mbourois réalistes juste après la pause. Profitant d’un ballon mal négocié par Khadim Ndiaye, Boubacar Ndiaye place un tir imparable pour le portier des « Vert et blanc » (59è mn). Mais, l’espoir n’aura duré sept que minutes, le temps mis par Ibou Sène Diouf, lancé dans le match quatre minutes plus tôt pour envoyer un missile que le gardien de Touré Kunda ne pouvait que renvoyer dans les pieds d’Ibrahima Guèye qui n’avait qu’à pousser tranquillement le ballon au fond des filets (66è mn). Une égalisation pleine d’autorité qui confirme en réalité la domination du Diaraf. Et l’opportunisme de Baba K.K. Kébé a fait le reste…
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