Dans un entretien avec « l’Equipe », Bruno Metsu, l’ancien entraîneur des «Lions» du Sénégal raconte son calvaire. Il dit avoir les cancers du colon, du foie et du poumon, et il ne lui restait que quelques mois pour vivre. Mais à cause de son instinct de survie, il a pu résister.
Racontant le moment où il a était informé de sa maladie, il dit avoir un choc terrible, le choc de sa vie, quand le médecin lui a dit sans la forme, « Vous êtes en phase terminale. Vous avez des cancers du colon, du foie et du poumon.» On m’a donné trois mois…
Mais pour survivre, il a commencé à se soigner. “J’ai commencé la chimio dans la foulée. Quand je suis rentré à l’hôpital, j’étais sur un fauteuil tellement j’étais faible, mais pas question de baisser les bras. Souvent comme coach, on dit à ses joueurs : « Aujourd’hui, c’est le match de votre vie… » (sourire). Mais ce n’est pas ça. Aujourd’hui, je joue le match de ma vie. Je suis à la mi-temps et je veux le gagner avant la prolongation.”
Poursuivant ses propos, il précise; ” même si le choc a été terrible, j’ai toujours positivé. Je ne lâche pas l’affaire. Il fallait que je cherche d’abord ce qui pouvait m’aider. J’ai trouvé un professeur d’énergie, Jean-Luc Stocnura. D’entrée, il m’a dit « Bruno tu n’es pas malade. » (Il sourit.) Bon, j’étais juste à l’agonie, hein… ” Non, tu es en vacances. Dis-toi ça, ne pense pas à la maladie ! » ….” C’est une preuve mentale, morale très forte et tu ne dois pas te laisser aller», dit-il avant d’ajouter : «Quand on te donne trois mois, tu te bats pour aller plus loin. Tu te dis : «Toi, tu ne m’auras pas en trois mois ! Et si tu me bats, ce ne sera pas facile.»
Mais selon lui, l’épreuve le plus difficile survint en février, et peu de gens sont au courant. ” Je suis resté dix jours entre la vie et la mort. C’est l’épreuve la plus difficile que j’ai connue. Les médecins étaient avec ma femme, j’avais des «perfs» partout, j’étais sous oxygène avec 6 ou 7 de tension. Je me suis réveillé au moment où ils venaient de lui dire de prévenir la famille que ça pouvait être la fin. Car 90% des gens ne survivent pas dans cet état. Mais j’ai eu un instinct de survie terrible.
Ainsi Bruno Metsu lutte contre l’ange de la mort, mais reste serein en suivant tranquillement son traitement.
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