Avec l’absence de Papiss Cissé et le changement de contexte, Alain Giresse risque de remanier très fort sa ligne offensive contre l’Ouganda, 7 septembre (6e et dernière journée du second tour des éliminatoires Mondial 2014).
”J’ai l’idée, mais seuls les joueurs le sauront les premiers. Il y a des postes où j’ai besoin d’avoir des certitudes car il y a des hésitations encore. J’ai encore besoin de deux ou trois jours pour finaliser. Déjà, il y avait un changement lors du dernier match (Sénégal-Zambie en amical le 14 août passé à Paris 1-1). Il y aura des changements mais je suis dans la recherche finale de l’équipe”, a déclaré le sélectionneur des Lions, dans les colonnes du quotidien sportif Tout Le Sport. C’était déjà un certitude. Samedi, Alain Giresse est obligé d’apporter des retouches car il sera privé de Papiss Demba Cissé. L’attaquant de Newcastle, principal atout offensif des Lions lors de la campagne de juin dernier, est suspendu pour ce match du 7 septembre contre l’Ouganda comptant pour la 6e et dernière journée des éliminatoires de la Coupe du monde 2014. l’autre raison qui pourrait conduire le patron de la Tanière à changer, c’est sans doute le contexte. En juin, le Sénégal a évolué à l’extérieur, notamment à Luanda (contre l’Angola) et à Monrovia (contre le Liberia) ; samedi, c’est lui qui reçoit.
Quelle attaque à Marrakech ?
Le match se joue certes à Marrakech (Maroc), mais c’est bien les Lions qui reçoivent les Cranes de l’Ouganda. Avec la suspension par la Caf du stade Léopold Sédar Senghor de Dakar jusqu’en novembre, le Sénégal est contraint de s’exiler pour accueillir ses adversaires, comme en mars dernier avec la réception de l’Angola (1-1) à Conakry (Guinée). Ce qui change le contexte et pourrait impacter sur l’approche du match lui-même. Cela pourrait donc amener Giresse à modifier son 4-4-2 qu’il a aligné en juin.
Que faire de Stéphane Badji ?
Avec ce contexte de jouer à ”domicile”, l’ancien milieu de terrain va vers un système en 4-2-3-1. Ce dispositif fait appel à des ailiers de métier. Et le Sénégal n’en est pas dépourvu. Pape Modou Sougou et Henri Saivet sont de vrais hommes de couloir, même si le Bordelais peut évoluer en pointe. Mais est-ce que l’ancien entraîneur du Gabon et du Mali prendra le risque d’écarter Stéphane Badji qui a bien occupé ce poste à Luanda et à Monrovia. Compte tenu des propos tenus lors de la publication de la liste, le mardi 27 août passé, Giresse affiche confiance envers son milieu de terrain. ”Je ne suis pas de votre avis quand vous évoquez Stéphane Badji en registre défensif. C’est lui qui nous a amené beaucoup de buts et beaucoup d’occasions de buts sur les matchs de l’Angola et du Liberia. Donc je trouve par contre qu’il a été celui qui a présenté les meilleurs possibilités de tenir ce rôle de milieu excentré. La preuve, il a fait marquer des buts. Il a donné des occasions de buts. Si on analyse ces deux matchs (Angola, Liberia), on ne peut pas dire que Stéphane a été un joueur défensif. Dans sa production, il a eu à montrer qu’il a un travail défensif à faire, mais il a aussi apporté offensivement”, a-t-il souligné. L’ancien capitaine du Casa Sport quittera-t-il son couloir droit pour l’entre jeu ? Difficilement, avec la paire Idrissa Gana Guèye-Mohamed Diamé. À moins que Stéphane soit utilisé comme meneur. Mais là aussi, il y a Sadio Mané devenu incontournable à ce poste.
Sow, Diouf ou Dame ?
L’autre problème reste à choisir le remplaçant de Papiss Cissé en pointe. Après une belle prestation contre la Zambie, Dame Ndoye postule fort pour occuper la pointe de l’attaque. Mais il devra convaincre le sélectionneur face à la concurrence avec Moussa Sow, Mame Biram Diouf et même Ibrahima Baldé. Giresse a donc bien raison de dire qu’il a encore des hésitations.
