L’équipe de football du Sénégal prépare actuellement en région parisienne son choc face à la Côte d’Ivoire le 12 octobre à Abidjan. En ligne de mire, une qualification pour le Mondial au Brésil. FRANCE 24 a rencontré les Lions de la Téranga.
Côte d’Ivoire – Sénégal, c’est le choc du troisième tour des qualifications de la zone Afrique pour le Mondial-2014. L’une de ses deux équipes va se qualifier pour la Coupe du monde de football au Brésil, l’autre restera à la maison. L’enjeu est donc de taille pour ses deux sélections qui se sont déjà affrontées en match couperet il y a un an lors des éliminatoires à la CAN-2013. Une opposition qui avait tourné en faveur des Ivoiriens (4-2, 2-0). Pas question donc de rééditer les erreurs du passé pour les coéquipiers de Moussa Sow, réunis à Roissy en région parisienne pour préparer ce rendez-vous décisif.
Le stade Léopold Sédar Senghor de Dakar est suspendu suite aux graves échauffourées qui avait perturbé le match Sénégal – Côte d’Ivoire le 13 octobre 2012. Cette enceinte étant la seule répondant aux critères de la Fifa, le Sénégal est contraint de jouer ses matches sur terrain neutre. L’aller aura lieu le 11 octobre à Abidjan, le retour à Casablanca le 15 novembre.
“Tout le monde se sent bien, est bien concentré, confie à FRANCE 24 l’attaquant de Fenerbahçe. On sait que pour aller à la Coupe du monde, il faudra les battre. On ne craint pas la Côte d’Ivoire. On sait que c’est une équipe très expérimentée avec de très bons joueurs, mais le Sénégal reste une grande nation avec de grands joueurs donc on est bien préparé pour faire un bon résultat à Abidjan.”
Car le match aller est crucial pour les Sénégalais qui disputeront le match retour au Maroc, à Casablanca, le 15 novembre prochain en raison de la suspension de leur stade Léopold-Sédar-Senghor.
“La chaleur de nos supporters va nous manquer”
“Il va falloir être forts et déterminés car c’est comme jouer à l’extérieur et c’est un gros handicap de jouer sans nos supporters, prévient l’attaquant Dame N’Doye au micro de FRANCE 24. C’est dommage de jouer le match retour à Casablanca. La chaleur de nos supporters va nous manquer, mais on va faire le maximum”, ajoute le défenseur Lamine Sané.
INTERVIEW DE L’ENTRAÎNEUR DU SÉNÉGAL ALAIN GIRESSE
Par Sylvain MORNET
Avant ce match retour au Maroc, les Lions de la Téranga devront donc obtenir un bon résultat de leur déplacement dans la capitale ivoirienne sur la pelouse du stade Félix-Houphouët-Boigny. “Ce match aller à Abidjan est déterminant, annonce ainsi Lamine Sané. La Côte d’Ivoire c’est notre chat noir, mais on a appris quelques leçons. On doit faire un bon résultat là bas.”
“Cela ne va pas se passer comme l’année dernière. On va montrer que l’on est des hommes, ajoute Dame N’Doye. La Côte d’Ivoire est une grande équipe. Ils ont des joueurs extraordinaires. Il faut les respecter, mais on a un groupe avec beaucoup de joueurs qui jouent la Ligue des champions et la Ligue Europa. L’expérience commence à rentrer petit à petit.”
L’entraîneur Alain Giresse, qui n’était pas en poste l’an dernier, a changé le groupe sénégalais en profondeur en le rajeunissant. Ainsi, sur les 23 joueurs présents en stage à Roissy, 12 étaient en sélection l’an dernier. “Il y a eu un changement de coach, un changement de système. De nouveaux joueurs sont aussi arrivés et cela a apporté de la fraîcheur”, apprécie Lamine Sané.
Le défenseur bordelais sait qu’une qualification pour la Coupe du monde apporterait beaucoup de bonheur aux Sénégalais actuellement en proie à des problèmes d’approvisionnement d’eau. “Le football au Sénégal, c’est un moyen sur lequel le peuple peut s’appuyer. C’est à nous d’essayer de se qualifier pour aider notre peuple.”
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