Depuis 2000, trois techniciens français ont tenté de qualifier le Sénégal à une Coupe du monde de football. Un seul y est parvenu : feu Bruno Metsu. Alain Giresse, comme Guy Stephan avant lui, s’est cassé les dents.
L’exploit du regretté Abdou Karim Bruno Metsu a sans nul doute encore de beaux jours devant lui. Non seulement il a réussi la prouesse de qualifier l’équipe du Sénégal à son seul et unique Mondial, celui de 2002, mais le défunt technicien français a pu hisser les Lions jusqu’en quarts de finale. Un exploit retentissant que, auparavant, une seule nation africaine, le Cameroun, avait réalisé (Mondial Italie-1990).
Le Ghana atteignant le même stade 8 ans après à Afrique du Sud-2010. On se rappelle encore l’historique victoire de l’équipe du Sénégal en match d’ouverture face à la France des Desailly, Henry, Trézéguet et autre Barthez, championne du monde sortante. Ou encore le mémorable doublé d’Henri Camara devant la Suède d’un certain Zlatan Ibrahimovic, défaite par 2-1 en 8èmes de finale. Une folle sarabande estampillée Metsu.
À la suite de Bruno Metsu, un autre entraîneur français, Guy Stephan en l’occurrence, a tenté d’ouvrir les portes d’un Mondial de football à l’équipe du Sénégal. Mais le technicien au crâne chauve avait échoué au sortir d’un match nul (2-2), un 18 juin 2005 de triste mémoire, contre une modeste équipe du Togo dont l’ossature provenait du CFA français, un nul resté dans les annales du football sénégalais comme «le match nul-défaite».
Certains esprits malins, déçus par cette élimination d’une Coupe du monde Allemagne-2006 qui tendait les bras aux Lions dans une poule éliminatoire où logeaient, outre le Togo, le Mali, la Zambie et le Congo-Brazza, sont allés même jusqu’à parler de… Guy-la-guigne ou de Guigne Stephan. Mais le technicien français a su rebondir, se révélant un excellent coach… adjoint aux côtés de Jean Tigana ensuite de Didier Deschamps.
Après Bruno Metsu en 2001 et Guy Stephan en 2005, c’était au tour d’un autre sélectionneur français de faire face à la redoutable mission d’offrir au Sénégal une deuxième qualification au nec plus ultra du football international, de surcroît à la Mecque du ballon rond, le Brésil. Alain Giresse, puisque c’est de lui qu’il s’agit, prend en charge des Lions qu’un technicien sénégalais, Joseph Koto, avait déjà mis sur orbite avec la 1ère place du Groupe J des éliminatoires après une victoire (3-1) contre le Liberia à Dakar et un probant match nul (1-1) face à l’Ouganda à Kampala. La suite, on la connait. Le Sénégal s’extirpe au forceps de sa poule avant de buter sur l’ivoire des Eléphants de Didier Drogba. Echec et mât. Le Sénégal devra attendre 2018 et le Mondial russe pour espérer intégrer une nouvelle fois le gotha du football international.
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