Le coup d’arrêt imposé par la double contre-performance contre la Tunisie (nul à domicile et défaite à Monastir) a du mal à passer. Pour le Sélectionneur des Lions, Alain Giresse, interrogé par nos confrères de la RFM, il faut passer outre la déception, afin d’aborder le déplacement décisif au Caire, face à l’Egypte (3e, à un point du Sénégal), dans de meilleures conditions.
LA DÉFAITE FACE À LA TUNISIE : «Sur un coup du sort»
«Comme je l’ai déjà dit après le match, c’est une défaite amère, une défaite cruelle. Une défaite qui, malheureusement, ne correspond pas à ce que l’équipe a pratiqué, le jeu fourni. C’est donc une défaite très décevante, qui fait mal psychologiquement. C’est dommage par rapport à tout ce que nous avons entrepris dans cette rencontre, mais le résultat est là, malheureusement. C’est le football. Il n’y a rien d’écrit, il n’y a rien de définitif tant qu’on n’a pas marqué… Le football ne récompense pas forcément le mérite. Il faut marquer quand on en a l’opportunité. Ce qui n’a pas été notre cas. Nous avons tout fait, mais nous n’avons pas pu concrétiser. Et derrière, sur un coup du sort, on perd le match. Les regrets interviennent quand on constate ce que le match a été, ce que nous avons produit et le résultat qui a sanctionné le match. Dans ce cas là, l’équipe n’est pas récompensée de tout ce qu’elle a démontré. C’est ça le plus cruel. Il y a un côté injuste.»
L’INEFFICACITE DES ATTAQUANTS/PRESTATIONS EN CLUB: «Il y a peut-être un blocage…»
«Ce n’est pas forcément la faute aux attaquants. Sur le plan offensif, effectivement, le plus souvent, ce sont les attaquants qui sont pointés du doigt, mais il n’y a pas qu’eux qui se sont retrouvés dans des situations de but. Ce n’est pas si automatique que ça, de dire que ce sont les attaquants qui marquent et les défenseurs qui défendent. On ne peut que regretter d’avoir manqué ces occasions et d’avoir perdu la rencontre. On ne peut pas dire, sur le dernier match, que Mouhamed Diamé, par exemple, n’était pas à son aise. Il a fait une prestation tout à fait correcte, honorable. Après, la question pourquoi les joueurs marquent en club et pas en sélection, il y a peut-être un blocage, surtout sur le plan psychologique. On est confronté à la situation du geste à faire au bon moment et au bon endroit.»
LE BILAN D’ÉTAPE DES ÉLIMINATOIRES : «Sur le plan comptable…»
«Sur les deux premiers matches, nous avons fait le plein de points. Les deux matches suivants contre la Tunisie ont été assez bizarres, assez particuliers. Nous avons été solides… Pour le premier match contre la Tunisie, nous avons été victimes de mauvaises appréciations, de mauvaises décisions de la part du corps arbitral, ce qui nous a pénalisés. Par rapport au résultat qui en découle, cette double confrontation est bizarre. Sur le plan comptable, la situation aurait été la même si on avait fait match nul contre la Tunisie au lieu de perdre. C’est-à-dire qu’il ne faut pas perdre en Egypte pour le prochain match et ensuite il faut battre le Botswana. Bien entendu, heureusement on a l’espoir de réaliser cela. Il faut tout simplement éliminer cette déception pour se remobiliser afin d’obtenir le résultat que l’on souhaite.»
LA PRÉPARATION DU MATCH CONTRE L’ÉGYPTE : «A Paris, certainement»
«On essaie de travailler sur ce qui est le plus cohérent, le plus simple, le plus pratique. On cherchera des plans pour voir quelle sera la meilleure direction à prendre. On est en train de mettre cela en place et ensuite on définira et on validera le plan. Nous allons peut-être nous préparer à Paris, certainement. Il y a peut-être d’autres endroits également qui nous permettront plus facilement de nous rendre en Egypte et permettre aux joueurs de rejoindre le lieu de regroupement.»
