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À Kaffrine où il était avant-hier dimanche pour la finale d’un tournoi de football sur invitation d’Abdoulaye Sow, vice-président de la FSF, le sélectionneur national s’est confié à Stades. Après avoir honoré un bon plat de ceebu jën, Alain Giresse a parlé de la préparation de la CAN, de Demba Bâ, Cissokho, entre autres sujets.

Coach, en direction de la CAN, vous souhaitez avoir deux matchs de préparation. Où voulez-vous les jouer, à Dakar ou ailleurs ?

Ce sont deux éventualités, on va voir quelles sont les opportunités. Il ne faut pas passer tout son temps à voyager. Pour moi, l’essentiel n’est pas là. L’essentiel, c’est d’avoir une bonne préparation dans un lieu qui permet de bien se préparer et, après, avoir des oppositions pour aider l’équipe. Voilà un tout petit peu comment on doit penser et prévoir la préparation. Maintenant, je ne sais pas si ces deux rencontres se joueront à dakar ou ailleurs. On verra.

Pour ces matchs, vous souhaiteriez des équipes de calibre moyen…

Non, je n’ai pas choisi. J’ai dit des oppositions parce que ça fonctionne selon les possibilités. Si les possibilités nous obligent à faire des déplacements inconsidérés, ce n’est pas la peine. On a deux semaines de préparation. donc, ça va être au milieu. Il ne faut pas passer son temps à voyager, sinon on ne va jamais pouvoir travailler.

Peut-on connaître ces deux équipes ?

Je n’en ai aucune idée à ce jour. C’est des opportunités qui seront là. Je veux dire qu’il faut tenir compte de tout : des conditions, des lieux où on va s’entraîner, se préparer, et des possibilités que cela donne.

Coach, les éliminatoires sont finies, avez-vous votre groupe de 23 joueurs ?

(Rires) La liste des 23 n’est pas encore faite, mais il y a certains joueurs qui sont déjà concernés. Je ne peux pas dire à ce jour que la liste des 23 joueurs est terminée, définitivement arrêtée. Mais là aussi, il faut que les gens soient patients. Vous savez, en de pareils moments, les populations dressent leur liste de 23, surtout les amoureux de ballon rond, mais aussi les journalistes… mais encore une fois, la liste définitive n’est pas encore arrêtée.

Demba Bâ et Issa Cissokho ont fait des sorties dans la presse, cela ne va-t-il pas jouer en leur défaveur ?

Mais ils ont envie de le faire parce qu’évidemment il y a des situations qui ne leur plaisent pas. Et souvent dans des cas pareils, on peut toujours être surpris. C’est une façon aussi de s’exprimer. Il y en a qui s’expriment par le livre, d’autres par des caricatures… Mais, moi, je préfère des joueurs qui s’expriment sur le terrain. Maintenant, eux, ils ont choisi de s’exprimer comme ça. Ils sont libres, moi je n’y peux rien. Mais dans tout cela, la liberté existe et chacun assumera ses sorties. C’est tout.

Certains joueurs blessés comme Lamine Sané, Henri Saivet, voire Demba Bâ peuvent-ils espérer ?

Oui, mais il y a des joueurs qui vont se remettre. Pour Henri Saivet ce n’est pas encore le cas, mais pour Lamine Sané pour bientôt (il a joué 29 minutes avec Bordeaux dans la soirée de ce dimanche-là contre Marseille). donc, ce sont des joueurs qui seront certainement opérationnels et aptes à pouvoir postuler à une place dans les 23.

A l’exception du Nigeria, du Maroc et de l’Égypte, les grandes nations seront au rendez-vous de la CAN. Doit-on s’attendre à une CAN relevée ?

Je pense, oui. Une CAN relevée va aussi dépendre des conditions de jeu. On ne sait pas dans quel stade on va jouer. On connait Malabo et Bata mais on ne sait pas dans les autres villes (Ebebiyin et Mogomo). Nous n’avons aucune idée sur les conditions d’hébergement, de match. Mais, malheureusement, tous ces éléments vont
entrer en ligne de compte.

Selon vous, le Sénégal sera-t-il un favori, un outsider ou un petit poucet… ?

Si on considère le chapeau (le n°4) on est un petit poucet. Mais derrière nous on passe sans complexe en ne se posant pas la question de ce qu’on peut faire. On essaye de faire le maximum.

Votre appréhension par rapport à la capacité d’organisation de la Guinée équatoriale qui a  suppléé le Maroc juste deux mois avant… 

Non, ce n’est pas la capacité, mais c’est le temps, le délai. En si peu de temps est-ce qu’ils auront le temps ? Est-ce que le temps ne va pas leur manquer ? C’est la seule inquiétude que l’on a par rapport à la prochaine CAN.

L’avion vous attend ce soir (dimanche), où est-ce que vous allez ?

Je vais là où j’ai envie d’aller parce ce que ça fait partie de ma vie privée.

Souvent vos relations avec certains confrères ne sont pas des meilleures…

Non arrête ! Je n’ai aucun problème particulier avec la presse. Seulement, parfois, on ne peut pas répondre à toutes les sollicitations. Je réponds quand c’est opportun et quand je suis disponible pour cela.

Et avec Stades ?

Non mais j’ai rendu visite à Stades à plusieurs reprises. De même qu’aux autres organes de presse. Sans la presse, ce que nous faisons au quotidien ne serait pas visible. Et puis, je me rappelle, j’ai un numéro de Stades dans lequel il y a mes anciennes photos quand j’étais joueur, de belles images. Je ne peux pas avoir de problèmes avec un journaliste. Maintenant, il peut y avoir des accrochages causés souvent par une petite incompréhension. Ça c’est naturel, mais bon ça se règle et puis la vie continue.

Qu’est-ce qui explique votre présence à Kaffrine ?

Je suis à Kaffrine sur invitation d’Abdoulaye Sow, qui est vice-président à la FSF. Aujourd’hui (dimanche 23 novembre 2014) c’est sa finale c’est pourquoi j’ai répondu à l’invitation. J’ai beaucoup d’estime pour lui, car il ne cesse de soutenir le football de son terroir, mais aussi le sport en général. Voilà en gros ce qui explique ma
présence ici à Kaffrine. J’en ai profité aussi pour rencontrer les entraîneurs de la région et j’ai échangé avec eux.

Vous semblez apprécier les échanges avec les autres techniciens… 

Que ça soit le sélectionneur de l’équipe A ou l’entraîneur qui gère des poussins, nous sommes tous  des collègues et chacun a besoin de l’autre dans notre métier. Et cette petite rencontre qui avait pour cadre un grand hôtel de Kaffrine était vraiment formidable. Comme je dis toujours, je n’ai pas le droit de rester tout le temps à dakar. Vous le savez j’ai un programme très chargé, mais si j’ai un peu de temps, je vais à l’intérieur du pays pour regarder comment les gens travaillent.

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