Alain Giresse, choisi pour diriger les Lions du Sénégal pour les deux prochaines années, cherche encore à marquer les esprits en tant qu’entraîneur, afin de donner davantage de relief à sa belle carrière de footballeur.
Formé aux Girondins de Bordeaux, Giresse faisait partie du carré magique de l’équipe de France lors de la Coupe du monde 1982 (Espagne). Il est de la première génération de footballeurs français à remporter un titre majeur avec l’Euro en 1984, en compagnie des Michel Platini et autres Jean Tigana, figures de proue de cette génération.
Demi-finaliste des Coupes du monde 1982 et 1986, l’ancien milieu de terrain international tarde encore à prouver à la tête des différentes équipes et sélections qu’il a dirigées, ce qu’il a réussi en tant que footballeur. Il a été notamment champion de France avec Bordeaux en 1984 et en 1985.
Entraîneur de Toulouse (1995-1998) et du Paris Saint-Germain (1998), en France, puis des FAR de Rabat au Maroc (2001-2003), Giresse a ensuite dirigé les sélections de la Géorgie (2004-2005), du Gabon (2006-2010) et du Mali (2010-2012), sans jamais réussir à les transformer en machines à gagner des titres.
A l’exception d’une demi-finale de la CAN 2012 avec les Aigles du Mali et d’une Coupe du Trône avec les FAR de Rabat en 2003, Alain Giresse cherche une équipe pour enrichir son palmarès d’entraîneur, comme il l’a déjà réussi en tant que footballeur.
Au PSG, premier grand club qu’il a dirigé, il n’a pas laissé de souvenirs indélébiles, malgré la confiance placée en lui par Charles Biétry, qui l’avait fait venir de Toulouse où il a débuté sa carrière de technicien en 1995.
De la Géorgie, où il a débuté sa carrière de sélectionneur, au Mali, en passant par le Gabon, on peut juste dire qu’il a marqué des points en faisant passer les Panthères gabonais de la 125ème à la 40ème place mondiale. Mais il attend toujours de gagner ou de marquer véritablement son monde.
En refusant le pont d’or de la Libye, le technicien français prend en charge, à 60 ans, une sélection au potentiel immense, mais qui manque de régularité depuis plusieurs années au plus haut niveau, après avoir manqué deux phases finales de Coupe d’Afrique des nations en 2010 et en 2013.
En préférant les Lions à la sélection libyenne, Alain Giresse a choisi la stabilité d’une équipe à fort potentiel, qui lui permettrait d’atteindre ses objectifs : devenir, après une belle carrière de joueur, un entraîneur qui compte.
Plus que des résultats, il lui est demandé de restaurer la confiance perdue de la Tanière, même si le président de la Fédération sénégalaise de football (FSF), Me Augustin Senghor, préfère ne pas s’engager sur cette voie.
APS