André Ayew a raconté la CAN 1992 à travers les souvenirs de son père Abedi Pelé, faisant état de “l’accueil chaleureux” et de toutes les attentions dont les Black Stars ont bénéficié cette année-là de la part des supporteurs sénégalais et même des autorités du pays organisateur.
“Mon père nous avait longuement parlé de cette compétition, pas seulement parce qu’il l’avait ratée, mais aussi de l’accueil chaleureux des populations sénégalaises”, rappelle l’attaquant des Black Stars, cinq ans à l’époque, dans un entretien avec l’envoyé spécial de l’APS.
André Ayew citant son père, à l’époque capitaine des Black Stars, raconte que l’équipe ghanéenne avait l’impression de jouer à domicile aussi bien à Ziguinchor (sud) qu’à Dakar.
“Des groupes de supporters suivaient les sélections depuis le début de la compétition et cette compétition a rattaché davantage ma famille au Sénégal”, a dit le footballeur de 25 ans qui a déjà perdu une finale de CAN en 2010 contre l’Egypte en Angola.
De son père, il dit avoir appris que le chef d’Etat sénégalais de l’époque, Abdou Diouf, aurait demandé à la Confédération africaine de football (CAF) de lui permettre de jouer la finale contre les Eléphants de Côte d’Ivoire malgré sa suspension pour cumul de cartons.
“Mais le règlement devait être appliqué quand même”, a jugé l’attaquant de l’Olympique de Marseille (élite française) qui prend part à sa cinquième phase finale de CAN (2008, 2010, 2012, 2013 et 2015).
Ayew fils, cadre dans l’actuelle génération des Black Stars du Ghana, assure que si son père avait été autorisé à jouer, “il y aurait eu une finale différente”. “Mais la Côte d’Ivoire méritait le trophée parce qu’elle avait fait un bon parcours”, s’empresse-t-il d’ajouter.
Abedi Pelé, classé parmi les meilleurs footballeurs africains de tous les temps, portait à l’époque les Black Stars sur ses épaules.
Les deux équipes du Ghana et de la Côte d’Ivoire avaient débuté leur parcours à Ziguinchor (sud) qui abritait deux poules. Elles étaient arrivées ensuite à Dakar pour jouer les demi-finales et la finale.
Cette rencontre arbitrée par Badara Mamaya Sène s’était terminée sur un 0-0 après 120 minutes de jeu. La Côte d’Ivoire avait fini par remporter le trophée à l’issue d’une interminable séance de tirs au but, 10-9, après douze penaltys tirés par chacune des deux équipes.
Le Ghana avait fait carton plein au premier tour en battant respectivement l’Egypte et la Zambie par 1-0 avant d’éliminer tour à tour le Congo en quart de finale puis le Nigeria en demi-finale sur la marque de 2-1 après prolongations.
La Côte d’Ivoire avait pour sa part dominé l’Algérie 3-0 et fait match nul 0-0 contre le Congo. Elle était ensuite venue à bout de la Zambie 1-0 après prolongations en quart de finale et du Cameroun aux tirs au but (3-1).