Il est arrivé hier après-midi (16H23) à l’aéroport Léopold Sédar Senghor, à bord d’un vol de la compagnie belge Brussels Airlines. Appelé en renfort à la dernière minute par Alain Giresse pour pallier au forfait de Pape Ndiaye Souaré (élongation ischio-jambiers), Boukary Dramé débarque dans la «Tanière» avec l’ambition de «jouer». Absent de la sélection nationale depuis cinq mois et les deux matches amicaux contre le Burkina et le Kosovo, l’arrière-gauche de 29 ans du club italien de l’Atalanta Bergame (6 titularisations en 6 journées de Serie A depuis le début de la saison) affirme n’avoir «rien perdu». L’ancien Parisien (2003-07) et Sochalien (2007-11) compte s’appuyer sur sa grande expérience avec les «Lions» qu’il fréquente depuis 2005 (12 matches) pour s’imposer. «Ce n’est pas comme si j’étais un débutant», lance-t-il. Ses concurrents sont avertis.
Est-ce que vous vous attendiez à être appelé en renfort à deux jours du match contre la Tunisie ?
Je me sens toujours prêt et disponible pour l’Équipe nationale. Après, tout dépend de mes performances en club et du coach. C’est à lui de faire son choix. C’est fait dans la dernière minute et je suis content. J’essaierai de donner le maximum pour mériter la confiance de l’entraîneur.
A quel moment Alain Giresse vous a contacté et comment cela s’est passé ?
Il m’a appelé après notre match contre la Sampdoria de Gênes (défaite de l’Atalanta Bergame, 1-0, Ndlr), dimanche soir. Nous avons discuté et il m’a expliqué ce qu’il voulait, c’est-à-dire que je rejoigne le groupe. J’ai tout de suite accepté parce que j’étais à l’écoute.
Votre club, l’Atalanta Bergame, n’a-t-il pas refusé de vous laisser venir en sélection, sachant que le délai fixé pour les convocations, 15 jours avant le match, était déjà dépassé ?
Effectivement, ils (les dirigeants) ont un peu hésité, parce qu’ils ne s’y attendaient pas. Cela se comprend aussi, car ce n’était pas évident d’être appelé à la dernière minute. Mais après discussion, ils m’ont autorisé à partir et cela me fait vraiment plaisir de retrouver la sélection. Ils m’ont donné leur accord tout en me faisant comprendre qu’ils comptent sur moi. Il y a un rapport de confiance entre le club et moi. Mes dirigeants savent aussi que c’est important pour moi de répondre à l’appel de l’Équipe nationale du Sénégal. Ils savent que je suis professionnel et peuvent me faire confiance.
«Que je sois appelé très tôt ou à la dernière minute, c’est pareil pour moi»
Qu’est-ce que cela vous fait de retrouver les «Lions» après une absence de plusieurs mois ?
J’avais déjà repris un peu le goût du groupe quand j’avais été appelé à Paris, en fin de saison dernière (préparation des matches amicaux contre le Burkina Faso et le Kosovo, le 21 mai à Ouagadougou, puis le 25 mai 2014 à Genève, Ndlr). Mais je n’ai rien perdu. Je connais la plupart des joueurs et ce n’est pas comme si j’étais un débutant.
Mais pour n’avoir pas participé aux séances d’entraînement de la semaine, vos chances de jouer vendredi contre la Tunisie sont quand même minces…
Chaque joueur qui rejoint l’Équipe nationale vient pour jouer. Je suis un compétiteur et je me prépare pour être prêt à tout moment. Même ceux qui ne sont pas actuellement convoqués y croient encore. Que je sois appelé très tôt ou à la dernière minute pour pallier un forfait, c’est pareil pour moi. Il y a beaucoup de joueurs sénégalais qui évoluent à l’étranger et nous sommes nombreux à aspirer à l’Équipe nationale. Mais comme je l’ai dit tantôt, le dernier choix revient au coach. J’essaie toujours de faire le maximum, même si on n’est jamais sûr de ce qui va arriver. Quoi qu’il en soit, je ferai de mon mieux comme je l’ai tout le temps fait.