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Demain à partir de demain 19 heures, au stade de Franceville, au Gabon, on aura une idée de ce que vaut réellement cette équipe du Sénégal. Classée en tête du ranking africain par la Fifa, ces deux derniers mois, elle a un standing à justifier. Miroir déformant ou vérité du terrain ? C’est justement le terrain qui le dira, ou en tout cas qui en donnera une première idée. Car, pour une entrée en matière dans le Groupe B de cette 31ème Can, les “Lions” seront servis puisqu’ils croiseront des “Aigles de Carthage” de Tunisie qu’ils n’ont jamais battus en phase finale de cette compétition continentale (3 nuls : 0 – 0 en 1965 en Tunisie, et en 2002 au Mali et 2 – 2 en 2008 au Ghana ; et une défaite 0 – 1 en quarts de finale en 2004 dans « le brouillard de Radès » en Tunisie). En attendant de croiser, lors de la troisième journée de la phase de groupe, l’Algérie, leur autre bête noire du groupe B, les hommes du coach, Aliou Cissé, ont un gros morceau à négocier.

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Leur statut de n°1 africains, les “Lions” l’ont grandement gagné grâce à leur parcours sans faute lors des éliminatoires de cette Can gabonaise. 6 matches, 6 victoires : aucune équipe n’avait fait aussi bien. Mais, face à quels adversaires ? Le Burundi, le Niger et la Namibie… Autant dire tout sauf des foudres de guerre. Les éliminatoires, c’est du passé. Le coach Cissé avait bien fait de le rappeler juste après la publication de sa liste des 23 pour la compétition. Il faut qu’il arrive à convaincre ses joueurs que c’est cette autre compétition qui débute demain pour eux. Rien à voir d’ailleurs non plus avec les deux matches amicaux remportés, il y a quelques jours à Brazzaville face à la Libye (2 – 1) et au Congo (2 – 0). Deux sparring-partners non qualifiés à la Can qui démarre aujourd’hui à Libreville. Désormais donc, on s’attend à voir des “Lions” conquérants et revanchards. Face, bien sûr, à leurs adversaires tunisiens du jour pour les raisons susmentionnées. Mais aussi contre le coach franco-polonais Henry Kasperczak des “Aigles de Carthage” qui, en 2008 à la Can ghanéenne, avait « lâchés » leurs grands-frères au soir d’une défaite (1 – 3) contre l’Angola. Les “Lions” avaient débuté avec un nul (2 – 2) contre … la Tunisie et avaient été largués au beau milieu du gué, en pleine compétition, par l’actuel coach de leurs adversaires de demain. Son adjoint Lamine Ndiaye avait dû monter au front pour conduire l’équipe pour le dernier match face à l’Afrique du Sud. Presque toujours cités parmi les favoris, le Sénégal n’a atteint la finale qu’en 2002 au Mali. Cette fois encore, il est classé parmi les potentiels vainqueurs. Kouyaté et ses partenaires n’ont donc pas le droit de passer à côté. La pression ? « Nous vivons avec », a répondu le défenseur central Kalidou Koulibaly qui va pourtant vers sa première Can. « Nous avons hâte que ça commence », a dit en écho Gana Guèye qui était de l’expédition ratée de 2015 en Guinée équatoriale. Eh bien, ça va commencer ! Ils ont intérêt à ne pas se prendre les pieds d’entrée dans le tapis tunisien…

 

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