Consultant pour beIN Sports, élie Baup explique les raisons qui l’ont poussé à décliner l’offre de la FSF en 2012. Le Haut-Garonnais dit tout de même être intéressé par les Lions même s’il a deux ou trois touches en France.
Elie, pouvez-vous revenir un peu sur le récent parcours du Sénégal à la CAN-2015 ?
Il est difficile de parler d’une équipe quand on ne maîtrise pas ce qui se passe dans le vestiaire et dans l’environnement immédiat. Mais, je pense que le Sénégal était tombé sur de grandes équipes. Même s’il avait ses chances tout pouvait arriver dans cette poule de la CAN. C’était le cas du Sénégal, mais cela n’enlève en rien au niveau de l’équipe et à son collectif.
L’élimination prématurée du Sénégal a-t-elle été une surprise pour vous ?
Vous savez, j’ai attentivement suivi le match contre l’Algérie que je savais déjà difficile à tous les niveaux, et c’était compliqué pour les joueurs sénégalais de se lâcher. Christian Gourcuff, l’entraîneur d’en face, avait mis en place un système de jeu en triangle qui permet à son équipe d’atteindre son objectif mais qui empêche à l’adversaire de jouer et en diagonale et dans la profondeur. Donc, au cours de cette rencontre, les lignes sénégalaises étaient entrecoupées et tout était à l’avantage de l’Algérie. Je pense que pour jouer avec Christian Gourcuff, il faut d’abord connaître sa philosophie de jeu sinon vous êtes dans le piège.
“Je suis séduit par l’équipe du Sénégal”
Vous étiez en négociations avancées avec le Sénégal en 2012, pourquoi cela n’a pas abouti ?
Vous savez pour entraîner une sélection, il faut avoir toutes les informations. Effectivement, le Sénégal m’avait contacté en 2012. Les dirigeants avaient même mis Pape Diouf sur le dossier. Nous avions bien entamé les discussions qui ne sont jamais arrivées au bout. J’étais très honoré, mais dans la vie, il ne faut jamais se prendre la tête si on ne réalise pas tous les voeux. Sachant que les discussions n’ont pas abouti avec le Sénégal, je n’ai pas hésité à m’engager avec l’Olympique de Marseille qui était aussi sur le coup.
Etes-vous toujours prêt à relever ce défi surtout que le sénégal est sans sélectionneur pour l’instant ?
Comme je l’ai dit tantôt, il ne faut jamais dire jamais, mais là, je suis en train d’étudier deux ou trois choix sur le plan national (en France). J’ai des propositions ici. Mais, ce qui est sûr une équipe comme le Sénégal a en son sein des jeunes joueurs qui peuvent valoir de grandes satisfactions dans un avenir proche.
Et si les dirigeants sénégalais vous contactaient ?
C’est toujours un honneur de savoir que les gens pensent à vous. quand quelqu’un vous sollicite, il faut être capable de mener la discussion. C’est ce que j’avais fais en 2012. Mais, vous savez, pour s’engager avec une équipe nationale, on n’a pas trop de temps pour la reflexion. Il faut faire des choix rapidement. Sinon on passe à autre chose.
Qu’est-ce qui vous attire dans cette équipe du Sénégal ?
Je suis séduit par l’équipe du Sénégal, ça c’est sûr. Elle a en son sein beaucoup de jeunes joueurs qui, techniquement, sont capables d’améliorer le football. En tout cas, avec cette équipe du Sénégal, je dis que l’avenir est prometteur.
Auriez-vous fait les mêmes choix qu’Alain Giresse pour la confection et surtout le choix des hommes ?
Vous savez, c’est toujours délicat de s’exprimer sur le travail des autres. Nous, en France, on a une éthique qui nous empêche d’égratigner le travail de quelqu’un d’autre. Je connais bien Alain Giresse et je ne veux pas qu’il ait l’impression que j’ai quelque chose contre lui et je respecte aussi les dirigeants du football sénégalais. Je sais qu’ils ont fait un bilan complet pour situer les responsabilités.