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Même s’il refuse de tirer la couverture à lui, Dame Ndoye semble avoir toutes les cartes pour durablement demeurer un des grands animateurs du jeu des Lions. Après la victoire face aux Zèbres du Botswana mercredi, le Moscovite, nullement euphorique, appelle ses coéquipiers à poursuivre le travail «en toute humilité. Entretien

Dame, que ressentez-vous après la victoire face au Botswana ?

Nous sommes très contents de cette victoire. C’est la seule chose que le public sénégalais attend de nous. On sait que ça ne sera pas facile, mais quand on travaille la main dans la main on peut réussir beaucoup de choses ensemble. Et ça, on l’a prouvé aujourd’hui (mercredi), malgré les difficultés inhérentes à un match sur terrain adverse.

Qu’est-ce qui a été déterminant dans ces deux victoires ?

C’est la solidarité qui a été notre point fort. Ensuite, l’équipe baigne dans une grande confiance. C’est ce qui pousse tous les joueurs à se transcender. Je pense qu’une dynamique de groupe est en train de se former. Il n’y a aucun secret,  nous devons continuer le travailentrepris depuis quelque temps. C’est sûr que rien n’est encore fait. Ces performances qui vont crescendo doivent être bonifiées à tous les niveaux.

Expliquez-nous comment vous avez marqué le deuxième but libérateur du Sénégal contre le Botswana ?

Quand j’ai vu Sadio faire son petit numéro sur le côté droit, je me suis dit qu’il faut que je fasse partie de l’action parce que c’est un garçon imprévisible, capable de te sortir des gestes techniques extraordinaires. J’ai donc suivi l’action, heureusement, il a senti le coup et m’a adressé ce centre parfait que j’ai conclu. En fait j’ai tranquillement attendu pour bien ajuster le gardien adverse. Et ce but nous a effectivement permis de saper le moral de l’adversaire qui était dans un moment fort.

D’aucuns estiment que vous êtes le dépositaire du jeu sénégalais. Qu’est-ce que cela vous inspire ?

C’est la belle ambiance qui règne dans le groupe qui nous motive tous. On a tous confiance. Continuons à gérer les émotions et à rester concentrés parce que le chemin est encore long. Moi, en tant qu’un des anciens de l’équipe, je sais ce que je dois faire. C’est le collectif qui est plus important. Le reste viendra tout seul.

Deux victoires en autant de sorties, la qualification est-elle quasi assurée ?

6 points, on ne peut demander plus à une équipe après deux matchs. Maintenant, on n’a aucune raison d’être euphorique même si on va savourer la victoire. L’essentiel, c’est de rester sur terre et de continuer le travail car, je le répète, le chemin est encore long.

Comme contre l’Égypte, l’équipe du Sénégal a quelque peu baissé de régime en seconde période, qu’est-ce qui s’est passé ?

Cette situation est due au mauvais état de la pelouse (du National Stadium de Gaborone). On s’est évertué à s’adapter. Mais sur cette pelouse compliquée, il y a forcément des moments de flottements. N’oublions pas non plus qu’on jouait à l’extérieur et que l’adversaire est poussé par son public. L’essentiel, c’était d’être solide derrière et efficace devant. Nous l’avons fait et je pense que c’est bien pour la suite.

Quel a été le discours du coach à l’endroit des joueurs ?

Il nous a demandé d’être confiant parce qu’on est meilleur que l’adversaire. Même si le terrain n’est pas bon. Il nous a également demandé de rester soudés et concentrés sur notre sujet. Ce que nous avons fait. Sur le terrain, on s’est parlé entre nous. On s’est dit que ce genre de match est gagné par des hommes. Alors, on doit prouver qu’on est des hommes et qu’on ne doit rien lâcher.

Que retenez-vous du jeu de l’adversaire botswanais ?

Les Botswanais ont un football très engagé et direct. Ils pratiquent du kick and rush, ce système anglais  qui consiste à dégager le ballon devant pour se livrer à une bataille acharnée avec l’adversaire. Il fallait qu’on les attende pour mener des contre-attaques.

Cette victoire vous permet certainement de vous réconcilier complètement avec le public sénégalais…

Comme j’ai l’habitude de le dire, nous avons un public formidable. Maintenant, les supporters doivent comprendre que nous sommes une équipe en devenir, qui est en train de se former au fil des matchs. Le groupe est composé en majorité de jeunes. Quels que soient les résultats, on a besoin de nos supporters.

Comment envisagez-vous vos prochaines sorties, notamment la double confrontation avec la Tunisie en octobre ?

Nous allons retourner dans nos clubs respectifs et continuer le travail. La Tunisie est une belle équipe qui a envie de revenir au premier plan, nous aussi avons le même objectif. Ce seront des matchs de belle facture.

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