Le 14 juin 2015, l’Equipe Nationale U20 du Sénégal marquait à jamais son histoire en se qualifiant en demi-finales de la Coupe du Monde de la catégorie. Mais que sont devenus ces « Koto Boys » victorieux de l’Ouzbékistan ce jour-là ?
Ils étaient tous jeunes, talentueux et destinés à un très bel avenir. L’été 2015 en Nouvelle-Zélande aura donné l’impression à beaucoup que le Sénégal avait l’une des futures meilleures générations de footballeurs pour les années à venir quand sa sélection U20 faisait un excellent tournoi et se hissait en demi-finales de la Coupe du Monde après un succès (1-0) en pleine matinée contre l’Ouzbékistan. Retour sur la destinée sportive des premiers disciples « Koto Boys », qui ont notamment eu le regret d’avoir perdu à jamais leur protecteur Joseph. Entraîneur à l’époque, aimé et respecté par ses poulains, Koto est décédé le 14 octobre 2021 dès suite d’une courte maladie.
Un seul actuellement en sélection
Qui allait vraiment croire à l’hypothèse que sept ans après la qualification des Lionceaux en demi-finale de Coupe du Monde il y aurait qu’un seul joueur de cette génération qui serait dans le groupe du Sénégal vainqueur de la CAN 2021 ? Trois sélections, un titre de champion du Portugal, une Coupe du Portugal, une Coupe d’Afrique et ayant évolué cette saison dans l’un des cinq grands championnats européens, en Liga, on peut dire que la carrière de Mamadou Loum Ndiaye est sous de bons augures à 25 ans. Formé à l’US Ouakam et parti à Braga à la fin du Mondial U20, le milieu de terrain a dû néanmoins longtemps prendre son mal en patience avant d’avoir sa chance en sélection A et dans un club de l’élite européen après avoir débarqué au FC Porto en 2019.
Mamadou Loum Ndiaye, titulaire indiscutable lors de la Coupe du Monde U20 mais resté sur le banc en quarts de finale, en a fait du chemin avant de devenir un régulier dans les convocations du sélectionneur nationale Aliou Cissé. Recruté tout jeune par Braga, il n’est jamais parvenu à débuter avec l’équipe première malgré un prêt réussi au Moreirense FC (20 matchs, 3 buts), en 2015. Au FC Porto, où il n’aura joué que 23 matchs et marqué un but entre 2019 et 2021, il fut barré par une forte concurrence et des décisions d’entraîneurs. Par ailleurs, il rejoint le Deportivo Alavés, en Championnat d’Espagne, l’été 2021, et se montre indispensable dans cette équipe. Il joue 32 matchs de LaLiga et marque 2 buts mais voit son équipe descendre en D3.
Ils ont des performances honorables dans des clubs européens
Bien qu’évoluant dans un Championnat de seconde zone, Ibrahima Wadji fait partie lui aussi de ces « Koto Boys » du Mondial U20 2015 qui performent actuellement en Club. Indispensable dans l’attaque de Qarabağ, qu’il a rejoint en 2021, l’ancien joueur de Mbour Petite-Côte a marqué un total de 16 buts et délivré 3 passes décisives en 28 matchs dès sa première saison. Il a gagné le Championnat et la Coupe d’Azerbaïdjan et a pu affronter l’Olympique de Marseille en Ligue Europa Conférence. Mais avant d’en arriver là, Wadji, 27 ans, a traversé les côtes. Recruté par Gaziantep en 2016, il n’a pas réussi à s’imposer en Turquie et est passé vers la Norvège, à Molde puis au Haugesund, où il est parvenu à marquer 27 buts en 68 matchs dans le football norvégien.
Une contre-attaque superbement menée depuis le milieu de terrain, un passement de jambe et une offrande d’amour de la part de Rémi Nassalan, Mamadou Thiam ne pouvait pas se rater à un quart d’heure de la fin du match. Unique buteur dans ce match de quart de finale contre l’Ouzbékistan, l’attaquant âgé de 27 ans aujourd’hui, qui faisait partie du peu d’expatriés dans ce groupe, évoluait à l’époque à Dijon. Jeune prometteur du DFCO, sa Coupe du Monde lui avait permis de gagner une place dans l’équipe la saison suivant après avoir joué 8 matchs de Ligue 2 avant le Mondial. En 2016, il a commencé de plus en plus a attiré les convoitises et est prêté à Clermont. Titulaire indiscutable dans l’équipe entraînée à l’époque par Corinne Diacre, Mamadou Thiam se distingue avec 9 buts et 4 passes décisives en 38 matchs toutes compétitions confondues.
La saison suivante, il est vendu par Dijon à Barnsley. Il y passe trois saisons en marquant seulement 8 buts en 92 matchs. Des prestations qui ne parviendront pas à convaincre les dirigeants du club anglais. Alors qu’il arrivait en fin de contrat l’été 2020, il ne sera pas renouvelé. Tout de même, il parvient à vite retrouver un point de chute. En octobre, 2020, c’est Oostende qui toque à la porte. Mamadou Thiam y partira afin de se rallumer la flamme. Il a disputé 34 matchs et marqué 5 buts sous les couleurs du club belge avant de partir en prêt l’été dernier à l’AS Nancy Lorraine. Souvent avec le brassard de capitaine et auteur de 6 buts en 38 matchs, il voit malheureusement Nancy reléguer en National 1.
Parmi ces « Koto Boys » demi-finalistes au Mondial U20 2015 et qui performent dans des clubs européens, on peut également citer Sidy Sarr et Moussa Koné. D’ailleurs, de 2020 à 2022, les deux joueurs ont évolué ensemble sous les couleurs du Nîmes Olympique. Que dire de cette énorme récupération dans la surface de réparation de l’Ukraine et cette frappe enroulée du pied gauche pour arracher les prolongations en huitièmes de finale ? Pilier à part entière de la sélection U20, titulaire indiscutable et indiscuté en Coupe du Monde avec un total de minutes à 100% sur les 7 matchs joués par le Sénégal pendant la compétition, Sidy Sarr étaient, sans doute, à l’époque le plus grand talent du football sénégalais. Avec des qualités techniques et physiques dont rêvent beaucoup de milieux de terrain, il était déjà destiné à une belle carrière, même quand il jouait au niveau local, au Dakar Sacré-Cœur puis à Mbour Petite-Côte.
Son excellent tournoi lui avait permis de signer un contrat à Courtrai, en 2015. Et en deux saisons avec le club belge, Sidy Sarr a su garder de belles prestations. Entre 2015 et 2017, il dispute 42 matchs et marque 3 buts avec Courtrai. L’été 2017, il débarque en France pour s’engager en prêt à La Berrichonne de Châteauroux. En une saison en Ligue 2, Sidy met tout le monde d’accord avec pas moins de 11 buts en 31 matchs de Championnat. Fort logiquement, à l’issue de cette campagne, Châteauroux décide de signer définitivement le Sénégalais. Toujours convaincant, le joueur passe de La Berrichonne à Lorient, en signant en prêt chez les Merlus durant l’intersaison 2018-2019.
Mais avant, ses prestations avaient tapé dans l’œil de plus d’uns, puisqu’en septembre 2018, l’ancien joueur de Mbour Petite-Côte, qui est le deuxième joueur de cette génération des « Koto Boys » avec le plus de sélections (6), a été convoqué pour la première fois en Equipe Nationale du Sénégal par Aliou Cissé. Resté sur le banc face au Madagascar, il sera de retour dans La Tanière en octobre de la même année et marquera même le premier de ses deux buts avec les Lions A contre le Soudan, le 16 octobre 2018, toujours en qualifications pour la CAN 2019. Depuis septembre 2020 et un match amical contre le Maroc, Sidy Sarr n’est plus appelé en Equipe Nationale. Cela ne fait pas oublier son parcours en club.
Après avoir fait étalage de son talent en Ligue 2 française à La Berrichonne de Châteauroux puis au FC Lorient, Sidy Sarr gagnait en 2019 le droit d’évoluer en Première Division de France. C’est alors Nîmes Olympique qui tombe sur l’occasion en déboursant 2 millions d’euros pour s’attacher de ses services. En Ligue 1, Sidy Sarr poursuit sur le même volet de sa belle progression et dispute 22 matchs de Championnat, dont 12 en tant que titulaire. Mais la saison d’après, en 2020-2021, il est contraint à retourner en Ligue 2 puisque Nîmes est relégué. Souvent blessé, il ne jouera que 23 matchs sur les deux dernières saisons. Noyé dans une histoire de prostitution de mineures en octobre 2021, son aventure avec Nîmes se termine par une rupture de contrat en mai 2022 après 48 matchs et un but.
Actuellement au Nîmes Olympique, évolue également un des « Koto Boys » du Mondial U20 2015. Son nom est bien évidemment Moussa Koné. Parti du Dakar Sacré-Cœur pour rejoindre le FC Zürich en octobre 2015, l’avant-centre de 25 ans est sans doute, peut-être avec Sidy Sarr, celui qui a réussi à stabiliser ses prestations en club. On peut même dire que depuis cette période, il aurait mérité avoir une convocation en Equipe Nationale A. En Suisse, avec le FC Zürich, Moussa Koné a même joué en Ligue Europa en 2016. Il réussit à claquer un total de 26 buts et délivré 7 passes décisives en 57 matchs. Avec six réalisations, il a terminé meilleur buteur de la Coupe de Suisse en 2018 et a remporté cette compétition à deux reprises (2016-2018).
Passé du FC Zürich au Dynamo Dresden, en Deuxième Division d’Allemagne, durant l’intersaison 2017-2018, l’ancien pensionnaire du Dakar Sacré-Cœur est resté sur les mêmes bases. En deux saisons avec le club allemand, il aura marqué 22 buts et délivré 9 passes décisives en 59 matchs de Bundesliga 2. Et pour consacrer un peu plus ses transferts lors du mercato d’hiver, il est passé du Dynamo Dresden au Nîmes Olympique en janvier 2020. En Ligue 1 et maintenant en Ligue 2, Moussa maintient le cap en marquant 23 buts en 68 matchs avec les Crocodiles. A un an de la fin de son contrat, Nîmes souhaite le garder mais devra mettre le paquet s’il veut le prolonger puisque le joueur ne manque pas de prétendants. Bien au contraire.
Ils ont moins de temps de jeu en D1 ou D2 en Europe
Pure produit de l’Académie Diambars, Alhassane Sylla est resté deux ans dans les installations de Fodé Wade après la Coupe du Monde U20. C’est seulement en 2017 que l’arrière latéral droit de 26 ans, qui a joué arrière gauche pendant ce Mondial, a débarqué en Europe et au Portugal afin de signer avec l’União Madeira. Mais depuis, les prestations tardent à aboutir pour ce footballeur à la chevelure d’Alassane Ndour. Du FC Annecy en National 1 de France en passant par Famalicão et Cova Piedade, Sylla n’a pas réussi à faire montre du talent qu’il nous a gratifié lors de la Coupe du Monde U20. Peut-être que ses 20 matchs et deux passes décisives cette saison avec Rio Ave, Champion de Deuxième Division du Portugal et qui jouera en Première Division la saison prochaine, sonnera le déclic dans sa carrière.
Parti d’ASPIRE Academy pour rejoindre le KAS Eupen en 2017, Moussa Wagué aura connu 1000 vies depuis ce Mondial. Très jeune, il s’est imposé dans le club belge en l’espace d’une saison en ayant disputé 43 matchs entre 2017 et 2018. Par ailleurs seul « Koto Boys » à avoir joué la Coupe du Monde, la Coupe d’Afrique, la Ligue des Champions, la Ligue Europa et vainqueur du Championnat d’Espagne en 2019… il a été signé par le FC Barcelone l’été 2018 après avoir réalisé une excellente Coupe du Monde en Russie, marquant contre le Japon et devenant même le plus jeune buteur africain de l’histoire de la compétition. Au Barça, il effectue sa première saison avec l’équipe B avant de monter en A la saison suivante. Mais en équipe première, il est barré par une forte concurrence. Il part en prêt à l’OGC Nice en 2020 afin de gagner du temps de jeu. En vain. Ensuite au PAOK Salonique.
En Grèce, Moussa Wagué arrive à ses fins et parvient à jouer régulièrement. Mais après des débuts prometteurs en Championnat de Grèce comme en Ligue Europa, le joueur se fait les ligaments croisés le 13 décembre 2020. Une blessure qui l’éloignera des terrains jusqu’à cette date du mardi 14 juin 2022. Plus jeune joueur de cette génération des « Koto Boys » demi-finalistes à la Coupe du Monde U20 2015, Moussa Wagué, qui compte 21 sélections en Equipe National A, a encore énormément à donner, en club comme en sélection, puisqu’il n’a que 23 ans. Mais pour y parvenir, il lui faudra certainement retrouver toute sa forme après une terrible blessure. De même, il faudra sans doute que son avenir se dessine hors du FC Barcelone, alors que son contrat avec le Club Catalan arrive à son terme en juin 2023.
Ils sont méconnus du grand public
Il ne ressentait absolument pas la fraîcheur qui s’abattait sur la Nouvelle-Zélande, il était chaud à tout moment. Des arrêts exceptionnels, une sortie hasardeuse pour effectuer une tête plongeante hors de sa surface de réparation pour empêcher Eldor Shomurodov de filer seul aux buts en quart de finale. Sans doute l’une des plus grandes déceptions de cette génération des « Koto Boys » demi-finalistes au Mondial U20 2015. Pourtant, Ibrahima Sy semblait avoir une belle destinée dans sa carrière. Héros du Sénégal durant toute la compétition, beaucoup plus en huitièmes de finale contre l’Ukraine de Viktor Kovalenko, Roman Yaremchuk ou encore Eduard Sobol, que nous connaissons tous aujourd’hui, lorsqu’il stoppe trois tirs au but, Ibou Sy a totalement disparu depuis. Des petites catégories du RC Lens en passant par celles de l’Olympique de Marseille, de Vannes et du FC Lorient, l’ancien pensionnaire du Dakar Sacré-Cœur n’est jamais parvenu à convaincre de son talent pour gagner une place dans les équipes premières. A 26 ans, il vient de signer au FC 08 Villingen, en 5e Division allemande.
Bien que remplaçant derrière l’inamovible Ibou Sy, les gardiens Seydou Sy et Khadime Ndiaye avait tout de même à l’époque un bel avenir devant eux. Mais le premier, dont la jeune carrière a débuté à l’Istanbul Başakşehir, en Turquie, puis à l’AC Milan, a connu une forte concurrence lorsqu’il a débarqué à l’AS Monaco en 2014. Il n’aura disputé que 8 matchs avec l’équipe première du Club de La Principauté avant de partir au Clube Desportivo Nacional, au Portugal, en 2020. Depuis 2021, Seydou Sy est sans club. Pour Khadime Ndiaye, ancien portier des U19 du Sporting Portugal et passé par 1º Dezembro, l’heure est à la relance à Génération Foot.
Son absence en demi-finale contre le Brésil en raison d’une suspension pour cumul de cartons avait causé des dégâts à la défense du Sénégal qui avait pris un cinglant 5-0, dont 4 buts en première période. Géant défenseur et très redoutable dans toutes les facettes, tel un Kara Mbodji, Mouhameth Sané (26 ans) faisait lui aussi rêver plus d’uns. Mais ni à Dijon, où il a été formé, ni à l’AJ Auxerre il n’est pas parvenu à s’imposer. Parti au FC Mulhouse en 2017, il a évolué en National 3 avant de déposer ses baluchons à Angoulême Charente FC en juillet 2021. Compère défensif de Mouhameth Sané pendant la Coupe du Monde U20 2015, Elimane Oumar Cissé n’a pas également percé jusque-là dans sa carrière, notamment au cours de son passage au Forge de Hamilton, au Canada. A 27 ans aujourd’hui, l’ancien joueur de Diambars joue à l’Union Touarga, qui vient de monter en Botola D1 du Maroc.
Titulaire lors ce quart de finale contre l’Ouzbékistan, le milieu de terrain Alassane Sow a connu un parcours en dents de scie depuis la Coupe du Monde. L’ancien Juvenil A de Saragosse avait rejoint le Club Athlétique Bizertin, en Tunisie en 2016, avant de partir au bout de deux ans. Depuis 2018, son club est inconnu par nos soins. Même cas avec Moussa Ba. Le défenseur central, qui avait remplacé Pape Abou Cissé sur la liste des 21 « Koto Boys » devant prendre part à ce Mondial U20, n’aurait connu que la Sonacos, ex Suneor, et le Jaraaf dans sa carrière. A 24 ans aujourd’hui, l’ancien pensionnaire de l’ASPIRE Academy serait sans club.
Abdoulaye Ndione, milieu de terrain de 24 ans qui n’a pas été utilisé lors de cette Coupe du Monde, est toujours un joueur d’ASPIRE Academy. Formé au Dakar Sacré-Cœur et parti rejoindre le Kawkab Marrak, au Maroc, Andélinou Correa serait également depuis 2019 à aujourd’hui sans club. Parmi les nombreux joueurs formés à ASPIRE Academy qui étaient dans cette équipe, Serigne Fallou Niang a aussi traversé des montagnes. Alors qu’il n’était pas parvenu à s’imposer au KAS Eupen, il a rejoint le CS Sfaxien, en 2015. Le milieu de terrain passera deux saisons en Tunisie avant de changer d’air vers la France pour évoluer sous les couleurs de la Berrichonne de Châteauroux, puis avec Le Puy Foot 43. Il a joué 13 matchs de Ligue 2 de France. Depuis l’été 2021, il joue pour l’Hyères 83 Football Club (N2 France).
Très jeune pendant la Coupe du Monde U20 et évoluant dans un poste bien fourni, El Hadji Malick Niang (24 ans) savait que son temps de jeu en Nouvelle-Zélande n’allait pas être des meilleurs. Néanmoins, il aura su répondre présent lorsqu’il était appelé à rentrer en jeu. Mais après le Mondial, l’ancien joueur de l’US Gorée est resté inconnu du territoire après un passage à Navarro, Engordany, Kristina et Hyères FC. Il serait actuellement sans club. Parmi ceux qui ont moins joué pendant ce Mondial : Pape Diène Faye. A 25 ans aujourd’hui, l’ancien pensionnaire d’ASPIRE Academy, passé par Mbour Petite-Côte et l’AS Douanes s’est exilé au Brésil où il évolue sous les couleurs de l’AA Ponte Preta, actuel premier non relégable de la Brasileiro Serie B. Cette saison, l’ancien ailier gauche de l’AS Salé et du São Bento a joué 7 matchs toutes compétitions confondues.
Ils sont revenus au bercail
On aurait tous aimé le connaître beaucoup plus et qu’il ait sa chance dans un club reconnu. Mais l’excellent capitaine des « Koto Boys » en 2015 et grand espoir du milieu de terrain de l’Equipe Nationale du Sénégal, n’a pas eu cette réussite souhaitée. Après avoir démarré dans les petits étages de l’ASC Yeggo puis de l’US Gorée, Roger Gomis est parti poursuivre sa formation en France et au Louhans Cuisseaux, en 2014. Sauf qu’après la Coupe du Monde, il sera resté sans club pendant deux saisons. C’est seulement en 2017 qu’il trouvait preneur en signant à Marioupol, en Ukraine. Dans ce club comme au Club Athlétique Bizertin, en Tunisie, il joue très peu. Conscient de cela, il fait son retour au bercail en mars 2020 et s’engage au Teungueth FC. Après une belle saison avec le Club rufisquois, conclue par un titre de champion du Sénégal, il signe en mai 2021 à l’AS Douanes. Il y évolue jusque-là.
Parmi ces « Koto Boys », il est le seul qui n’a véritablement pas connu l’Europe. Cadre de la sélection U20 lors de cette Coupe du Monde, Rémi Nassalan avait rejoint la France et Stadium Racing Colmar, alors évoluant en National en 2016. Mais le paysage français n’a pas souri à l’avant-centre aujourd’hui âgé de 27 ans puisque quelques mois après, il est revenu au Sénégal. Formé au Ndangane FC, Nassalan signait à l’US Gorée en 2016. Six ans plus tard, il est plus que jamais fidèle aux Insulaires puisqu’il défend toujours leurs couleurs.