La Fédération sénégalaise de football (FSF), qui répondra lundi des incidents du match Sénégal-Côte d’Ivoire du 13 octobre devant la commission de discipline de la Confédération africaine de football (CAF), s’appuiera surtout sur les importantes mesures de sécurité prises lors de la rencontre et les témoignages des autorités ivoiriennes.
L’avocat Guédel Ndiaye, qui a récemment donné un aperçu de l’argumentaire de la défense du Sénégal, s’est dit impressionné par les mesures de sécurité prises par la FSF pour ce match classé à haut risque par la CAF.
”La Fédération sénégalaise de football avait fait le maximum. Elle avait fait ce qu’il fallait” en matière de sécurité, avait soutenu Me Ndiaye, membre du Barreau de Dakar et du Tribunal arbitral du sport (TAS).
A ces mesures de sécurité prises par la FSF et notées par l’officier de sécurité envoyé par la CAF, Walter Gagg, la défense sénégalaise devrait ajouter les témoignages des autorités ivoiriennes, qui avaient fait preuve d’indulgence à l’égard du Sénégal.
Quelques jours après le match, la Fédération ivoirienne de football (FIF) avait envoyé à Dakar son troisième vice-président, pour compatir avec la FSF et lui apporter son soutien.
”Je suis venu rencontrer notre fédération sœur pour réitérer ou montrer, à ceux qui ne savent pas, les relations proches qu’il y a entre les deux fédérations et surtout leur dire qu’il n’y a aucun problème”, avait dit l’émissaire de la FIF.
A Dakar, le délégué du football ivoirien a signalé que ”les deux fédérations ont travaillé la main dans la main, pour que ce match se déroule dans les meilleures conditions”. ”Et nous savons qu’ils nous ont facilité la tâche au-delà de ce que nous espérions”, avait-il dit à la décharge du Sénégal.
L’ambassadeur de la Côte d’Ivoire au Sénégal, le général Kassaraté Tiapé, avait de son côté salué les dispositions prises par les autorités sénégalaises pour s’occuper des supporters ivoiriens blessés lors des incidents.
Les blessés étaient pour la plupart des supporters qui, pris de panique, ont sauté depuis les tribunes, pour se retrouver sur la piste d’athlétisme du stade Léopold Sédar Senghor, où se jouait le match.
Des supporters de l’équipe du Sénégal mécontents de la décision de l’arbitre avaient jeté des projectiles sur la piste d’athlétisme du stade. Cette attitude avait emmené l’arbitre à suspendre le match qui, finalement, s’en est arrêté là, alors que les Eléphants menaient par 2-0.
Dans un premier temps, la CAF a décidé d’exclure le Sénégal de la compétition, la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2013, en validant en même temps le résultat obtenu sur le terrain.
En attendant, les autres sanctions prévues lundi peuvent aller jusqu’à la suspension du stade Léopold Sédar Senghor.
En plus de Me Guédel Ndiaye, la délégation sénégalaise convoquée devant la CAF sera composée du président de la commission juridique de la FSF, Abdoulaye Sow, et du président de la fédération, Me Augustin Senghor. Mais, ce dernier ne prendra pas part à l’audience, puisqu’il est membre de la commission juridique de la CAF.
Source: APS