Issa Cissokho est un homme qui prend son mal en patience. Devenu remplaçant en équipe nationale du Sénégal dans le nouveau système à 3-4-3, le latéral droit du FC Nantes (Ligue 1 française) dit respecter les choix du sélectionneur. Le grand frère d’Aly Cissokho attend sa chance pour bien la saisir. Avec le forfait de Lamine Sané, il pourrait bien être aligné ce vendredi contre la Tunisie (3e journée éliminatoires Can 2015).
Vous allez affrontez la Tunisie, un adversaire qui a le même nombre de points (6) que vous, aux 3e et 4e journées de ces éliminatoires. Comment gérer ce genre de virage ?
C’est vrai qu’ils ont 6 points comme nous, donc ça peut être un tournant. Si on arrive à prendre 4 points lors de ces deux matches, ce serait très bien ; si on arrive à en prendre les six, ce sera encore mieux. Maintenant, c’est à nous de bien négocier ce virage qui est très, très important. On a la chance de commencer à la maison et de finir en Tunisie, donc c’est quand même une bonne chose. On devrait aborder le même type de match que contre l’Egypte, c’est-à-dire de ne pas les laisser jouer, de prendre le jeu à notre compte. On avait marqué assez tôt contre l’Egypte, on va essayer de faire la même chose contre cette équipe de Tunisie. On sait qu’ils ont quelques joueurs en Europe aussi, donc ça va être un peu du même type que l’Egypte. C’est à nous de préparer ce match au mieux et essayer de faire un résultat positif pour nous et le peuple sénégalais.
Mais le Sénégal va jouer sans quatre titulaires lors des deux derniers matches pour cause de blessure
Vous savez, ce sont les meilleurs qui viennent en sélection, malheureusement, il y a des joueurs qui ne sont pas là, mais qui vont être remplacés par d’autres au même niveau. Maintenant, c’est à eux de s’adapter, de bien intégrer le groupe. Le groupe vit bien depuis quelques mois. Je ne pense pas donc que leur intégration soit difficile, mais on est là pour les aider. Donc, il n’y a pas de souci, tous les postes sont ouverts.
On sent aujourd’hui que vous êtes un peu victime du 3-4-3…
Comme je l’ai dit, il y a 23 joueurs qui sont potentiellement titulaires en club. Après, ce n’est pas facile d’évoluer à ce système-là, mais, comme je l’ai dit, ce sont les choix du coach. Heu, si demain il doit évoluer dans un 4-4-2 ou un 3-4-3, et s’il fait appel à moi, je répondrai présent. Sinon, je resterai là pour encourager les joueurs qui joueront car on est une équipe, il faut tous s’unir pour avoir le même objectif qui est la qualification à la Coupe d’Afrique. Aujourd’hui, c’est le même motif d’encouragement.
Prenez-vous votre mal en patience ?
Il faut être patient en sport et dans tous les domaines de la vie. J’ai été patient, je sais que la patience, c’est quelque chose d’important parce que je suis passé par là il y a quelques années. Aujourd’hui, je suis patient en équipe nationale et je sais que mon tour va arriver. Si ça arrive, j’essaierai de saisir ma chance du mieux possible en espérant une victoire pour nous à la clé.
Avez-vous évolué dans ce système (3-4-3) ?
Bien sûr, j’ai évolué plusieurs fois dans ce système-là avec le FC Nantes. Voilà, aucun système ne me dérange. On est tous à la disposition du coach, il n’y a pas de titulaire, il n’y a pas de remplaçant, à nous de répondre présent le jour où il fera appel à nous.