Les spécialistes du football ont suggéré aux Lions du Sénégal d’adopter la posture d’outsiders pour la coupe d’Afrique des nations qui aura lieu en Guinée-Equatoriale du 17 janvier au 10 février. C’était avant-hier, samedi 10 décembre, à l’occasion d’u club de la presse organisé par l’Association nationale de la presse sportive (Anps) au Léopold Sédar Senghor.
Les spécialistes du football qui ont animé le club de la presse organisé samedi 10 janvier, par l’Anps ont suggéré aux Lions de ne pas tomber dans le piège de l’euphorie lors de la coupe d’Afrique des nations qui aura lieu du 17 janvier au 10 février en Guinée Equatoriale. Au cour de ce débat, Mamadou Koumé, président de l’Anps, entouré de Souleymane Boun Daouda Diop directeur de la Haute compétition, Cheikh Sidi Ba, Mamadou Diallo et Yatma Diop, tous des anciens internationaux, Oumar Dioum, ancien vice président de la fédération de football (FSF), Alioune Kandji, ancien coach de l’Us Gorée ont évalué les chances du Sénégal et suggéré aux Lions d’adopter la posture d’outsider. « Le Sénégal n’est pas favori et les joueurs doivent savoir qu’ils sont des outsiders. Si on part avec le statut de favoris, la pression sera sur les épaules des joueurs», a souligné Cheikh Sidi Ba, ancien capitaine de l’équipe nationale.
Dans la même dynamique, l’ancien attaquant des Lions à la Can de 1994, Mamadou Diallo, pense que le Sénégal est un outsider qui a des chances de gagner ces matchs, mais à condition qu’il aborde la Can étape par étape et d’une façon intelligente. Selon lui, il doit se concentrer sur le premier match qui est plus important. « Ce n’est pas parce que le Sénégal est classé quatrième dans l’indice de la Fifa qu’il ira en demi-finale. De même que l’équipe d’Algérie classée première qu’il va prendre la coupe. Le football n’est pas une science exacte. Il ne faut pas non plus sous-estimer ou surestimer l’équipe du Sénégal. Fixons des objectifs très raisonnables », propose-t-il.
« Dans une coupe d’Afrique des nations, toutes ces conditions préalables n’ont de sens que si l’équipe a un confort psychologique pour exprimer tout son potentiel nécessaire. Il faut être dans un confort psychologique pour gagner le premier match », renchérit Souleymane Boun Daoud Diop, directeur de la haute compétition. Selon lui, il faut cinq préalables pour faire une bonne coupe d’Afrique des nations. Il s’agit de disposer des joueurs de qualité, un encadrement technique de qualité, un encadrement administratif de qualité capable de manager le projet, des moyens financiers à la hauteur des ambitions fixés et surtout un environnement apaisé.
En clair, ce sont des relations clairement définies entre le ministère des sports, la fédération, les techniciens, les administratifs et les joueurs. Le tout, couronné par un climat d’apaisement avec la presse, relais entre de l’équipe et de la population. « Si les joueurs manifestent une volonté réelle de mouiller le maillot, de défendre les couleurs du pays en faisant abstraction de leurs clubs, ils peuvent apporter satisfaction », rappelle Souleymane Boun Daoud Diop.