Sourires, rigolades, tapes amicales… Les «Lions» s’en sont donnés à cœur joie hier, à l’Institut Diambars de Saly, lors de leur première séance d’entraînement qui a suivi leur brillante victoire (1-0) au Caire, face à l’Egypte. Les effets positifs d’une qualification acquise en terrain hostile ont déteint dans l’ambiance d’une séance plus détendue que jamais, dans une «Tanière» qui garde pourtant un dernier objectif en ligne de mire : terminer en beauté. Et ce sont les défenseurs Papy Djilobodji, Kara Mbodj et Salif Sané, alignés avec brio samedi dernier, qui donnent le la.
Ils ne sont pas encore prêts à lever le blocus. C’est à croire qu’ils s’étaient passé le mot. Papy Djilobodji, Kara Mbodj et Salif Sané, chargés samedi dernier de garder vierges les buts de Bouna Coundoul, ont encore offert un récital dont la coordination était quasiment du même niveau que leur prestation d’ensemble sur la pelouse du National Stadium du Caire. Quand Kara Mbodj assure que «la mission n’est pas encore totalement terminée», Salif Sané récupère : «Il faut terminer le job !» Avant de laisser à Djilobodji le soin de relancer : «C’est clair que l’on ne sera totalement satisfaits que quand on aura terminé ces éliminatoires en beauté.» Que peut-il bien rester après avoir décroché une qualification avant terme, dans un groupe qui comprenait deux anciens vainqueurs de la CAN ? Kara Mbodj est formel : «Une belle victoire, devant le public, en leur offrant le maximum de plaisir.» Ses autres partenaires en défense reprennent, telle une rengaine, quasiment les mêmes mots. C’est qu’ils ont pris conscience qu’il ne faudrait surtout pas que ce parcours en éliminatoires soit entaché, lors de la dernière journée, avec la réception du Botswana, lanterne rouge du groupe G, qui n’a plus rien à sauver, si ce n’est son honneur. Devant leur public du stade Léopold Sédar Senghor, qu’ils ont pris plaisir à retrouver, l’occasion est trop belle pour que Djilobodji et ses compères la laissent passer. Mais ce n’est pas pour autant que les esprits se laissent emporter par une dynamique de fête. «Nous n’allons pas jouer ce match en ayant à l’idée qu’il s’agit d’une fête, tempère Kara Mbodj. Notre souhait, c’est de l’aborder comme les autres matches, avec la même intensité et la même motivation.» Surtout qu’il y a un petit enjeu qui peut naître au bout. Salif Sané embouche la même trompette que Bouna Coundoul, lequel évoque à plusieurs reprises «la possibilité de décrocher cette première place du groupe, devant la Tunisie». Pour le jeune frère de Lamine Sané, il faut remplir sa part du travail avant de regarder le résultat de l’autre match, entre la Tunisie et l’Egypte. Et, si cela se terminait par une victoire, avec un nouveau cleansheet au bout – ce qui en ferait le cinquième en six matches, la défense n’ayant été prise à revers qu’une seule fois, à Monastir, face à la Tunisie ! – ce serait l’apothéose. Les ministres de la Défense ne sont pas encore prêts à lever le blocus, vous disions-nous !