Mame Biram Diouf est très satisfait du parcours des Lions qui ont remporté 6 victoires en autant de rencontres dans les éliminatoires de la CAN 2017. Pour l’attaquant de Stoke City, le Sénégal devra aller au Gabon pour faire mieux que lors des éditions de 2012 et 2015.
Mame Biram, vous êtes sorti sur blessure. Comment c’est arrivé ?
Il y avait une contre-attaque et je me préparais à courir. C’est en ce moment que j’ai senti une douleur. Je me suis dit qu’il valait mieux sortir et céder ma place. Je ne voulais pas prendre de risque. Nous sommes une équipe. Si un joueur considère qu’il n’est pas à 100% de ses moyens, il vaut mieux qu’il laisse sa place à un autre.
Vous avez remporté vos 6 rencontres de groupe. Comment avez-vous vécu ce parcours?
C’était très difficile quand nous débutions les éliminatoires, mais nous avons toujours cru en nous. Nous nous sommes dit qu’à domicile ou à l’extérieur, nous devons gagner. Notre objectif était de jouer ensemble. Alhamdoulilah, on a bien terminé les éliminatoires. On a obtenu 6 victoires en 6 matchs. Je félicite toute l’équipe.
Aujourd’hui, vous avez manqué de rythme…
Beaucoup de choses ont changé, vu qu’on était déjà qualifié. Ce n’était pas le même mental. A l’aller, nous avons battu la Namibie sur ses terres. Ici, ils ont choisi de ne pas sortir de leurs bases. Il était très difficile de les faire sortir de leur camp. Après l’ouverture du score, ils étaient obligés de se dévoiler.
On se dirige vers la CAN où on a eu des expériences difficiles en 2012 et 2015. Qu’est-ce qu’il va falloir faire pour éviter une nouvelle désillusion ?
On a une expérience. On a essayé en 2015 et cela n’a pas marché. En 2012 aussi, cela n’a pas marché. On n’est pas parvenu à franchir le premier tour. On sait ce qui nous a manqué pour passer. Depuis l’arrivée d’Aliou Cissé, il a changé les mentalités et beaucoup de choses dans l’équipe. C’est ce qui fait qu’à chaque fois qu’on joue, on fait le maximum pour gagner. Ce sera très difficile car toutes les équipes se valent, mais nous avons confiance en nous. Je pense que si nous y allons en jouant en équipe, nous aurons la victoire.
Vous êtes titulaire depuis l’ouverture du championnat anglais avec Stoke, mais l’arrivée de Wilfried Bony risque de perturber les choses. Comment comptez-vous vous y prendre pour conserver votre place ?
C’est le football qui est ainsi fait. C’était très dur pour moi l’année dernière. Au début je jouais et Dieu a fait ce qu’il a fait (le décès de sa mère à la Mecque). J’avais la tête ailleurs. Cette année j’ai bien débuté. Il y a de la concurrence et c’est tout à fait normal.
Les places seront chères pour aller à la CAN…
C’est sûr. Pour aller à la CAN, il va falloir être à 100% de ses moyens. On fera tout pour faire partie du groupe.
C’est un défi ?
Oui, c’est un défi. C’est même une obsession.