Le ton est posé. Les mots sont choisis et claquent. “Je ne vais pas jouer avec Zulte Waregem et je ne vais pas m’entraîner avec Zulte Waregem. Avec Zulte Waregem, c’est fini. Je veux que les supporters sachent qu’il n’y a aucun espoir que je joue encore ici. On a franchi la ligne. C’est fini. Il n’y a pas de retour possible”, clame Mbaye Leye qui entend aussi rétablir certaines choses.
“D’abord, cela n’a rien à avoir avec le respect que j’ai pour Dury comme coach, je le respecte sur toute la ligne. Je ne cherche pas les problèmes. J’ai du respect pour ceux qui aiment le club. Je veux donner ma version des faits, de manière claire, nette et précise pour éclaircir ma position.”
Ce que le Sénégalais a fait. Sans détour. Et sans espoir de retour.
“J’ai signé le 14 mai 2016 une prolongation de contrat jusqu’en 2018. En cas de départ, un club doit payer 300.000 euros. L’été est passé. J’ai eu des propositions financièrement plus intéressantes. On m’a dit que je ne pouvais pas partir. Je l’ai accepté. Depuis que je suis ici, chaque année, je dois aller dans le bureau d’Eddie Cordier pour négocier un autre contrat. C’est embêtant. Je ne veux pas cela. Moi, ce que je veux, c’est de la stabilité et jouer encore trois ans, jusqu’en 2020. Ensuite, j’ai dit au club que j’arrêterai. On m’a dit que ce n’était pas possible d’avoir deux ans de plus de contrat. Mais qu’ils comprennent alors que je veux partir pour avoir de la stabilité ailleurs.”
Pourquoi le club a refusé ?
“D’abord pour l’âge (34 ans), qui est un risque. Ensuite, ils trouvent que j’ai un bon contrat et que je suis trop cher. Je comprends qu’au niveau du budget, le business model du club est d’acheter des joueurs à 400.000 euros et de les vendre à 3 millions. Moi, personne ne peut plus me vendre pour une somme d’argent. Aucun problème, je le comprends. Mais si je suis vieux, que je coûte cher et qu’on veut quand même me vendre, non. Quand tu trouves qu’un joueur va être trop vieux pour le garder, alors, tu ne le vends pas.
