«L’intérêt des techniciens européens qui se bousculent au Sénégal a évidemment plusieurs raisons. Tous ceux qui postulent au poste de sélectionneur sont au chômage dans leur métier. Le souci numéro un pour eux, c’est donc de retrouver du boulot. La deuxième raison, c’est que, s’ils sont engagés, ils veulent faire de l’équipe nationale un formidable marchepied pour rebondir et retrouver le milieu professionnel. Depuis son triomphe avec la Côte d’ivoire, on annonce Hervé renard un peu partout, bien qu’il soit toujours sous contrat avec la Fédération ivoirienne de football (FiF). La troisième raison est, outre que le Sénégal est un beau pays, il possède aussi des joueurs de qualité. De quoi, pensent tous les postulants, pouvoir tirer le meilleur profit. maintenant, je ne crois quand même pas à l’entraîneur gourou ou sorcier.
Le meilleur entraîneur a besoin de réussite et de chance, en dehors d’incontestables qualités techniques et pédagogiques. Le premier intérêt en Afrique de prendre un entraîneur étranger, c’est en principe de le placer au-dessus des querelles locales et de le préserver de jalousies, source de tous les maux. mais, pour ma part, je reste persuadé qu’un technicien sénégalais peut faire l’affaire. il faut bien le choisir et lui donner les moyens de réussir.
«Je me méfie toujours des hâbleurs et des «sciences infuses»
Qu’est-ce qu’il y a de si particulier dans le contexte ? qu’est-ce qui a fondamentalement changé ? Depuis plus de dix ans, nous sommes allés d’échec en échec, de déception en déception. Donner sa chance à un homme bien de chez nous, avec toute la sollicitude qui doit aller avec, ne me paraît pas être un mauvais choix. je n’ai pas à marquer une préférence. Parce que, en football, il n’y a pas de vérité définitive ou catégorique. je me méfie toujours des hâbleurs et des «sciences infuses». il y a certes des critères incontournables, des règles à respecter nécessairement et des situations à évaluer correctement. Mais, nul ne saurait tout domestiquer.
Hervé Renard est devenu un héros mais revisitez son état d’esprit au moment où le ghana menait par 2 tirs au but à 0…»