Papy Djilobodji estime qu’il n’y a aucune crainte à nourrir en voyant la composition du groupe du Sénégal. Pour le défenseur des Lions et des Canaris du FC Nantes, le plus important sera de se concentrer sur ses propres forces, sans faire de fixation sur le niveau de l’adversaire. Ghana, Algérie, Afrique du Sud… Même pas peur !
Comment avez-vous appris la composition du groupe qui vous attend à la CAN et quelle a été votre réaction ?
Je dormais. Je me suis réveillé juste au moment où la cérémonie prenait fin. C’est mon oncle qui m’a informé de la composition de notre poule, ainsi que des autres. Je lui ai dit que c’est un bon groupe. De toute façon, on n’espérait pas de poule facile, car il n’y en a pas dans une compétition pareille. Il faut montrer qu’on mérite d’être là.
Vous serez quand même dans une poule qualifiée de groupe de la mort…
Je pense que toutes les poules sont compliquées. Quand on aborde une phase finale de Coupe d’Afrique, il n’y a plus de poule facile. En Afrique, il n’y a pas de petite équipe et on s’est mis dans la tête qu’on s’apprête à rencontrer les meilleures équipes du continent. Maintenant qu’on connaît la composition de toutes les poules, ce qui compte, c’est la préparation à faire pour arriver dans la compétition dans une condition optimale. Le staff technique va s’y atteler. Pour ce qui nous concerne, il s’agira de continuer à faire des performances en club, en évitant de se blesser tout en gardant la forme. Personnellement, je ne fais jamais de fixation sur l’adversaire. Que la poule soit jugée facile ou difficile, je ne m’y attarde pas trop. Pour moi, le plus important, c’est le niveau que nous devons avoir. Nous savons jouer au football, il faudra le prouver sur le terrain et montrer la détermination nécessaire pour gagner nos matches, qu’importe la qualité de l’adversaire en face.
Qu’est-ce qui sera déterminant, à votre avis, dans cette phase de poule de la CAN ?
Il faudra être au top, d’entrée. La «Tanière» est constituée de joueurs qui jouent pratiquement toutes les rencontres en club. Donc physiquement, je crois que nous serons au point. Le préparateur physique mettra sur place un programme pour nous maintenir en forme et le plus important, ce sera d’aborder la compétition avec sérénité.
Le Sénégal évoluera à Mongomo, une petite ville dotée de très peu d’infrastructures. Ce sera une difficulté supplémentaire à gérer, non ?
Pas de souci ! On est en Afrique, on ne s’attend pas à la totale. On ne vient pas pour faire du tourisme. On sait qu’il y a des difficultés comme partout ailleurs. Il faut faire avec et se dire que toutes les équipes sont à la même enseigne.
Avez-vous déjà abordé la composition du groupe avec vos coéquipiers en Equipe nationale ?
Je n’ai pas encore eu le temps d’en parler avec les gars. Nous sommes en milieu de semaine, certains jouent aujourd’hui, d’autres se reposent ou sont en pleine préparation, mais on va en parler le moment venu.
La CAN se tiendra en plein mercato hivernal. Peut-on nourrir des craintes au niveau de la concentration des joueurs qui auraient des intentions de changer de club dès janvier ?
Moi, cela ne me gène pas. Cela ne me fait rien du tout. Parce que je fais ce que j’ai à faire et je laisse aux autres le soin de s’occuper de tout le reste. On ne sait pas ce qui se passera demain. Là, je me concentre sur le championnat, avec mon club, ensuite, ce sera le temps de la sélection. Chaque chose en son temps, il n’y a pas de risque d’amalgame pour ce qui me concerne.