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En 2000 le football sénégalais rayonnait sur la scène continentale et mondiale, finaliste africain et quart de finaliste à la Coupe du monde Japon-Corée pour sa première mondiale. Depuis la demi-finale perdue face à l’Égypte en 2006, il va de désillusion en désillusion, avec en prime la colère des supporters qui ont conduit à la suspension du stade Léopold Sédar Senghor, en 2012 …

Aujourd’hui, l’illusion de la reconstruction plane, mais la direction technique livre ses espérances. Le football sénégalais bat de l’aile. L’équipe nationale du Sénégal est absente des joutes africaines depuis le naufrage enregistré à Bata (Can “Gabon – Guinée Equatoriale 2012”). Pis, la Côte d’Ivoire, à deux reprises, a ruiné les espoirs des supporters de l’équipe.

D’abord, pour la première Coupe d’Afrique organisée en année impaire, Afrique du Sud 2013. Et ensuite pour le dernier tour des éliminatoires de la Coupe du monde Brésil 2014. Mais, du côté des responsables du football sénégalais, on affiche plutôt un satisfécit. Mayacine Mar, Directeur technique national, s’exclame :

“Pour les éliminatoires de la Coupe du monde le Sénégal faisait partie des dix meilleures équipes africaines. Nous sommes allés jusqu’au tour final pour être éliminé par une équipe de la Côte d’Ivoire que nous avons dominé de bout en bout lors du match retour”. Seulement, si les Lions récoltent une bonne note, tel ne devrait pas être le cas des Lions Locaux, privés d’une troisième participation.

Le Dtn trouve un subterfuge. Il explique cette déconvenue par le système éliminatoire sur deux rencontres, mais reconnaît : “Aujourd’hui, la Mauritanie a aussi beaucoup progressé et tend à nous rattraper”. Reconstruction tordue La reconstruction démarrée avec Amara Traoré est partie pour devenir un éternel recommencement en l’absence d’une évaluation complète.

“Depuis 2009 le Sénégal s’est tracé une voie, malheureusement les gens ne nous ont pas laissé le temps de reconstruire. La reconstruction, si elle avait commencé, elle a été tordue. C’est plutôt la presse et l’opinion qui disaient que l’équipe était prête pour gagner la Coupe d’Afrique, ce qui fait qu’on est allé trop vite en besogne”, se plaint Mayacine Mar.

D’où l’instabilité du banc. Le Sénégal a changé d’entraîneur à trois reprises, dans le cycle de reconstruction ; alors qu’il faut de la stabilité et un vécu pour construire une équipe capable de gagner un trophée. Mais, les dirigeants du football sénégalais ne s’inscrivent plus dans la logique d’une feuille de route bien définie et se complaisent dans la gestion des campagnes.

Cette politique décriée tout le temps ne risque pas de changer de sitôt. Les objectifs et les échéances se font presque au pifomètre. Loin de ces turbulences organisationnelles, Alain Giresse, de retour d’une tournée de prospection européenne, défait sa valise. Et rend compte :

“la tournée a été très intéressante. Elle m’a permis de voir les possibilités pour les échéances de mars (le 5, le Sénégal joue en amical contre le Mali en France) et les éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations prévue en septembre”.

Le Girondin dénonce dans la foulée sa prétendue candidature au banc de l’Equipe nationale tunisienne : “Je n’ai jamais été candidat pour le poste d’entraîneur de la Tunisie”, récuse-t-il. Une très bonne nouvelle pour la Direction technique nationale. Hantée par l’instabilité technique chronique du banc depuis 2006. Et tourmentée par cette impasse dans la reconstruction.

Aujourd’hui si 2015 est décrit comme le retour sur la scène africaine des Lions, l’étape du 5 mars reste décisive pour la Direction technique nationale. Idem pour la Can Junior. Gagner la Can junior L’espoir d’un premier sacre vaut tous les sacrifices. Mais pas jusqu’à sacrifier la Can Junior.

Prévue du 8 au 22 mars à Dakar, la détection pour la Coupe d’Afrique junior en 2015 n’a toujours pas débuté. S’il n’y prend garde, le Sénégal qui a connu une première qualification aux JO avec ceux de Londres 2012, pourrait bien rater sa Can.

Que nenni. L’optimisme habite le Directeur technique national. Au sortir d’une réunion sur les politiques sectorielles, avec les entraîneurs des différentes sélections vendredi dernier, il a affiché ses ambitions de potentiel champion d’Afrique : “Nous organisons la Coupe d’Afrique en 2015 pour la gagner et être pour la première fois champion d’Afrique”. Au sortir de cette Can junior, le Sénégal peut compter sur une équipe olympique outillée pour se qualifier aux prochains jeux olympiques.

 

LaGazette

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