Depuis le début des éliminatoires de la Can 2015, l’entraîneur du Sénégal Alain Giresse a adopté un système (3-4-3) avec une défense à trois qui marchait comme sur des roulettes. Mais les nombreux forfaits pourraient amener le sélectionneur national à revoir ses plans. «C’est quelque chose d’assez cruel de perdre tous ces éléments essentiels. Mais la réalité est là. Je travaille avec les joueurs qui sont là et c’est ça qui est le plus important dans l’instant présent. Il y a fatalement des modifications qui vont entrer en ligne de compte. Il faut que l’essentiel soit modifié. J’ai une situation à gérer, une mise en place à faire, un équilibre à trouver dans les animations et dans les secteurs de jeu. Mais il y a des principes de jeu, une façon d’aborder les matchs qui resteront, quels que soient les joueurs qui sont appelés à jouer le match.» Va-t-il retourner au 4-4-2 qu’il a par moments expérimenté et dont les joueurs pour l’alimenter ne font pas défaut ? Aucune option n’est à écarter. Alain Giresse s’est démultiplié à la dernière minute pour faire venir un latéral gauche, en l’occurrence Boukhary Dramé, pour au moins avoir une doublure de Cheikh Mbengue.
Les joueurs prêts à s’adapter
Mais du côté des joueurs, le discours est rassurant, moins fataliste et ils sont prêts à s’adapter. «Lamine Sané, Cheikhou Kouyaté, Pape Ndiaye Souaré et Mame Biram Diouf sont des éléments importants pour l’équipe. Aujourd’hui, ils ne sont pas là, on doit faire sans eux. Les remplaçants sont capables de tenir ces rôles. En club, je joue dans une défense à quatre. Il n’y a qu’en équipe nationale que je joue dans une défense à trois. Si nous sommes capables de maîtriser le système qui sera mis en place, ça ne devrait pas poser problème», dit Kara Mbodji, défenseur central. Glissé sur le flanc droit qui n’est pas son poste de prédilection, Stéphane Badji avait presque fini de prendre ses marques. L’ancien joueur du Casa Sports regrette aussi la cascade de forfaits. «Ça va être un peu difficile parce qu’on a perdu des éléments de qualité. Mais les autres ont les qualités pour animer ce système (3-4-3) ou un autre. Le coach n’aura pas de problème pour mettre un nouveau système en place», se convainc Stéphane Badji.