Ses coups de sifflet fatales au Sénégal ont, semble-t-il, peut-être pas totalement, déclenché les incidents dans les gradins du stade Léopold Sédar Senghor. Le très contesté arbitre tunisien, même avant la rencontre par aussi bien les supporters sénégalais que ceux de la Côte d’Ivoire, est certainement l’homme du match. Par deux fois, son coup de sifflet a permis à la Côte d’Ivoire, par son capitaine Didier Drogba, de trouer le mur défensif sénégalais.
Exaspéré par la conduite de Slim Jedidi, le public a disjoncté. Des gradins, des projectiles ont été lancés sur les juges de touche. La rencontre est interrompue à la 70ème minute (les Eléphants menaient au score par 2 à 0). Par mesure de sécurité, les joueurs sont rassemblés au milieu de la pelouse, de même que les supporters ivoiriens. La police tente de disperser les fans des Lions furieux dans les tribunes.
Des voitures anti émeute font leur apparition sur la pelouse : la sécurité exfiltre les arbitres : les Tunisiens Slim Jedidi et Bechir Hassani et les Egyptiens Sherif Hassan et Yosr Saadallah (le quatrième). A Zurich il y a peu pour un stage de présélection pour le Mondial 2014 au Brésil, M. Jedidi fait souvent l’objet de contestation, même dans son pays. A la suite d’un arbitrage jugé catastrophique, l’Etoile sportive du Sahel (ESS) s’en est plaint à la fédération tunisienne de football.
“Pour revenir à l’arbitrage de Slim Jedidi lors du match EST/ESS, nous devons d’abord louer le bon Dieu que le match en question s’est déroulé à huis clos, autrement le comportement de Slim Jedidi aurait été la cause de grabuges et de troubles dans le stade et par conséquent la cause du malheur de plusieurs familles dont les enfants et les membres auraient été arrêtés par la police”, disait la lettre de protestation du secrétaire général de l’ESS. Hélas, le pire s’est produit à Dakar dans un match joué dans un stade comble de Dakar.