Malheur à l’équipe qui se retrouvera au Stade Alassane Djigo face à l’As Pikine, pour un match couperet en cette fin de saison. A l’occasion, cet adversaire formulera des prières pour s’en sortir indemne.
La raison ? Le nouveau positionnement des banlieusards (leader du championnat) de l’As Pikine fera du stade Alassane Djigo, l’enfer de la Ligue 1. Ce n’est pas que le club fanion de la banlieue est intenable sur ses propres installations. C’est juste que leurs adversaires, souvent dans une situation inconfortable, soient contraints à ne pas trop se défoncer, pour ne pas se faire lyncher par les supporters exigeants et agités. Cet environnement hostile impose, par la force des choses, une logique à l’As Pikine : faux pas interdit à domicile et gare à l’adversaire qui gagnera sur cette pelouse.
Le Casa Sports et Touré Kunda qui ont tenté de déjouer les principes, ont eu un goût inachevé de leur performance. Parce qu’interrompus par intermittence par la fougue des supporters. Le Jaraaf est passé à la trappe, samedi dernier, dans le choc au sommet, en se faisant laminé (3-0), en match comptant pour la 18e journée. Quel aurait été le sort des joueurs médinois, s’ils avaient remporté la victoire ? À dire vrai, personne ne se sent en sécurité dans ce stade. Abdoulaye Sarr, entraineur du Jaraaf, ne dira pas le contraire. «Il faut amener les gens a s’0rganiser», avait-il réagi, au milieu d’une foule, à la fin de la rencontre, sur la pelouse. C’est vrai qu’on ne peut rien reprocher à la qualité de jeu des banlieusards dans ce championnat. Mauvais voyageur (6 défaites en 18 matches) et invaincu à la maison, l’As Pikine ne peut rêver du titre que dans son antre d’Alassane Djigo. A 8 journées de la fin du championnat, si l’As Pikine maintient le cap, l’Union Sportive de Ouakam y débarquera lors de la 22ème journée, pour un match couperet. Bonjour la tempête !
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