A six mois des éliminatoires de la Can 2015, les « Lions » ne rassurent guère après le match nul concédé, mercredi, en amical devant le Mali, qui est venu remettre en cause la lueur d’espoir laissée par le match de Casablanca, en éliminatoires du Mondial 2014.
On s’était quitté au mois de novembre avec beaucoup d’espoir. L’euphorie de la belle prestation des « Lions » devant la Côte d’Ivoire avait, en effet, laissé entrevoir un avenir flamboyant pour l’équipe nationale du Sénégal. Si une bonne partie des douze millions de supporters de la Tanière ont jubilé après l’élimination des « Lions » de la course à la Coupe du monde par les « Eléphants », c’est parce que derrière le match nul (1-1) de Casablanca se cachait des signes d’une révolte annonciatrice d’un bon temps. En quête de lumière après des années sombres à la marge de l’histoire, le Sénégal du football pouvait, de fait, y croire. Voir la bande à Papi Djilobodji titiller les géants du football continental, comme l’ont réalisé, au début du siècle, les El Hadji Diouf, Khalilou Fadiga, Henry Camara et consorts, ne relevait plus d’un sacrilège. La réalité du moment imposait ce regard. Mais, en même temps, elle en avait appelé à la retenue ; ce que, fort heureusement, un bon nombre de sceptiques ou de précautionneux avaient semé dans ce tintamarre euphorique des premiers instants qui ont suivi le dernier acte « réussi » des « Lions » aux éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Réussi, parce qu’il a hissé le rêve au plus haut sommet, au point de faire oublier qu’on venait tout de même de manquer une occasion en or de marquer l’histoire au moment où personne ne s’y attendait. La deuxième qualification à une Coupe du monde doit donc attendre. Néanmoins, la vie continue pour Alain Giresse et sa troupe.
Le fardeau est désormais beaucoup plus lourd. Le technicien français sait qu’aucune autre erreur ne lui sera tolérée, pas moins qu’à ses joueurs dont la dernière sortie officielle, avant le match amical de mercredi dernier contre le Mali, à Paris, avait laissé germer plus qu’un sentiment de fierté, mais une exigence plus accrue de résultats d’un peuple vis-à-vis d’une équipe qui traîne la désillusion comme un boulet. La rencontre avec les « Aigles » devait ainsi déterminer la véritable posture à prendre devant ces « Lions » qu’on avait quittés sur une note prometteuse. Mais, après 90 fastidieuses minutes et un match nul (1-1) sans relief, les incertitudes du passé ont ressurgi. Et ce n’est pas le résultat qui a fait balbutier l’espoir et ranger au placard les certitudes de novembre, le temps d’y voir plus clair. Tout est engendré par la manière, le comportement de Dame Ndoye et compagnie de mercredi ayant ressuscité les démons du passé. Du manque d’autorité et de justesse technique à l’absence d’intensité dans le jeu, la copie est conforme à celle de la frileuse équipe qui a marqué, de la façon la plus avilissante, l’histoire récente du football sénégalais. Loin de l’enthousiasme béant de l’après-Casablanca, le doute a refait surface, étouffant toutes les espérances d’un retour fulgurant au premier plan.
Certes, les contextes ne sont pas les mêmes, mais les Sénégalais avaient tout de même besoin d’une confirmation des promesses du dernier match des « Lions ». Que nenni ! La perfection technique, encore moins la personnalité supersonique qui a fait trembler les « Eléphants » au Maroc, n’a pas été au rendez-vous. Au contraire, l’insipide prestation face au voisin malien semble indiquer que les « Lions » forment plus un groupe à réaction qu’une véritable équipe. S’il a voulu rassurer son monde en évitant de « déstabiliser » le groupe de Casablanca, Alain Giresse n’a pas, en revanche, su trouver la bonne formule pour empêcher le bloc de se désagréger. Autant, les choix du technicien que le comportement des joueurs, tout de cette rencontre prouve que le Sénégal se cherche toujours une équipe. A six mois des éliminatoires de la Can 2015, il y a bien de quoi s’inquiéter, aucune date Fifa n’étant inscrite au calendrier d’ici là.
Lesoleil
A six mois des éliminatoires de la Can 2015, les « Lions » ne rassurent guère après le match nul concédé, mercredi, en amical devant le Mali, qui est venu remettre en cause la lueur d’espoir laissée par le match de Casablanca, en éliminatoires du Mondial 2014.
On s’était quitté au mois de novembre avec beaucoup d’espoir. L’euphorie de la belle prestation des « Lions » devant la Côte d’Ivoire avait, en effet, laissé entrevoir un avenir flamboyant pour l’équipe nationale du Sénégal. Si une bonne partie des douze millions de supporters de la Tanière ont jubilé après l’élimination des « Lions » de la course à la Coupe du monde par les « Eléphants », c’est parce que derrière le match nul (1-1) de Casablanca se cachait des signes d’une révolte annonciatrice d’un bon temps. En quête de lumière après des années sombres à la marge de l’histoire, le Sénégal du football pouvait, de fait, y croire. Voir la bande à Papi Djilobodji titiller les géants du football continental, comme l’ont réalisé, au début du siècle, les El Hadji Diouf, Khalilou Fadiga, Henry Camara et consorts, ne relevait plus d’un sacrilège. La réalité du moment imposait ce regard. Mais, en même temps, elle en avait appelé à la retenue ; ce que, fort heureusement, un bon nombre de sceptiques ou de précautionneux avaient semé dans ce tintamarre euphorique des premiers instants qui ont suivi le dernier acte « réussi » des « Lions » aux éliminatoires de la Coupe du monde 2014. Réussi, parce qu’il a hissé le rêve au plus haut sommet, au point de faire oublier qu’on venait tout de même de manquer une occasion en or de marquer l’histoire au moment où personne ne s’y attendait. La deuxième qualification à une Coupe du monde doit donc attendre. Néanmoins, la vie continue pour Alain Giresse et sa troupe.
Le fardeau est désormais beaucoup plus lourd. Le technicien français sait qu’aucune autre erreur ne lui sera tolérée, pas moins qu’à ses joueurs dont la dernière sortie officielle, avant le match amical de mercredi dernier contre le Mali, à Paris, avait laissé germer plus qu’un sentiment de fierté, mais une exigence plus accrue de résultats d’un peuple vis-à-vis d’une équipe qui traîne la désillusion comme un boulet. La rencontre avec les « Aigles » devait ainsi déterminer la véritable posture à prendre devant ces « Lions » qu’on avait quittés sur une note prometteuse. Mais, après 90 fastidieuses minutes et un match nul (1-1) sans relief, les incertitudes du passé ont ressurgi. Et ce n’est pas le résultat qui a fait balbutier l’espoir et ranger au placard les certitudes de novembre, le temps d’y voir plus clair. Tout est engendré par la manière, le comportement de Dame Ndoye et compagnie de mercredi ayant ressuscité les démons du passé. Du manque d’autorité et de justesse technique à l’absence d’intensité dans le jeu, la copie est conforme à celle de la frileuse équipe qui a marqué, de la façon la plus avilissante, l’histoire récente du football sénégalais. Loin de l’enthousiasme béant de l’après-Casablanca, le doute a refait surface, étouffant toutes les espérances d’un retour fulgurant au premier plan.
Certes, les contextes ne sont pas les mêmes, mais les Sénégalais avaient tout de même besoin d’une confirmation des promesses du dernier match des « Lions ». Que nenni ! La perfection technique, encore moins la personnalité supersonique qui a fait trembler les « Eléphants » au Maroc, n’a pas été au rendez-vous. Au contraire, l’insipide prestation face au voisin malien semble indiquer que les « Lions » forment plus un groupe à réaction qu’une véritable équipe. S’il a voulu rassurer son monde en évitant de « déstabiliser » le groupe de Casablanca, Alain Giresse n’a pas, en revanche, su trouver la bonne formule pour empêcher le bloc de se désagréger. Autant, les choix du technicien que le comportement des joueurs, tout de cette rencontre prouve que le Sénégal se cherche toujours une équipe. A six mois des éliminatoires de la Can 2015, il y a bien de quoi s’inquiéter, aucune date Fifa n’étant inscrite au calendrier d’ici là.