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On ne va pas leur demander de faire du Guardiola, mais force est de constater que les sorties de balle des Lions laissent à désirer. Et si des tacticiens aiment répéter que le «danger doit venir de derrière», c’est parce qu’un tel exercice a son importance quand il s’agit de surprendre l’adversaire. Et tout passe (c’est la tendance) par des «relances courtes» à même d’aspirer les blocs adverses. Un exercice qui, cependant, exige de la justesse technique et de la mobilité. Justement, c’est à ce niveau que les Lions pêchent souvent. Décryptage.

Le constat n’a pas seulement été fait lors de la double confrontation contre le Malawi, mais bien avant : les sorties de balle des Lions laissent à désirer.

D’abord par rapport à l’approche où en l’absence d’un circuit préférentiel précis, les premiers relanceurs (le gardien et les défenseurs) offrent peu de choix à leurs milieux et attaquants censés recevoir la balle. Et à cet exercice, celui qui doit donner le tempo, c’est Kalidou Koulibaly, considéré comme le premier relanceur. Mais paradoxalement, c’est au niveau du capitaine et patron de la défense sénégalaise qu’on note souvent un «faux départ».

Trop hésitant dans ses sorties de balle, Koulibaly abuse du jeu long

En effet, dans ses sorties de balle, le défenseur central semble se chercher. Là où des relances rapides en première intention sont recommandées pour surprendre le bloc adverse. Surtout quand l’équipe d’en face opte pour un pressing haut.

Pire, la mauvaise habitude consistant à insister sur les longues balles fait l’affaire de l’équipe adverse qui opte le plus souvent pour un bloc bas. On a pour preuve, le match aller contre le Malawi (4-0) où il y a eu un abus inexplicable du jeu long face à une équipe pourtant réduite à 10. Là où un jeu rapide avec des attaques placées aurait été plus indiqué. Ceci expliquant le petit score (1-0) à la mi-temps.

Est-ce la raison pour laquelle l’animation offensive des Lions est souvent grippée ? On est tenté de répondre par l’affirmative. Car avec la qualité des attaquants qui sont devant, difficile de comprendre l’inefficacité offensive qui rôde autour de la Tanière. Même s’il faut saluer la révolte (4-0) notée contre les Flames vendredi dernier à Diamniadio.

«C’est quand on a le ballon qu’on est plus en danger»

Justement, pour donner de la gueule à l’animation offensive, les Lions doivent s’adapter aux exigences du foot moderne à travers une meilleure organisation, surtout en phase de possession. Et sous cet angle, ce n’est pas un vain mot quand les tacticiens aiment répéter : «Le danger doit venir de derrière.» Une manière pour ces derniers d’insister sur les sorties de balle qui, tendance oblige, ont beaucoup varié, avec surtout «les relances courtes» (on pense à Guardiola de City et Arteta d’Arsenal). Un vaste chantier que le staff technique devrait défricher sans problème car ayant sous la main des joueurs professionnels qui connaissent bien cette stratégie d’approche en club.

Mais il est vrai qu’un tel exercice exige de la justesse technique et de la mobilité. Le tout basé sur une connexion défense-milieu, gage d’une bonne transition offensive.

Le ballon est devenu tellement précieux qu’il est risqué de le récupérer et de le perdre aussitôt. Une manière de donner raison à ceux qui aiment rappeler cette autre vérité tactique : «C’est quand on a le ballon qu’on est plus en danger.»

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