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Après Pape Alioune Ndiaye, Vieux Yaya Sané quitte, à son tour, le froid norvégien. En fin de contrat à Bodo, le joueur formé à Diambars a été officiellement présenté, vingt-quatre heures après avoir paraphé un bail d’un prêt de six mois avec le Stade Brestois, actuel 8e de Ligue 2 française. Mais à 26 ans, le défenseur central sénégalais ne compte pas s’éterniser dans le club entraîné par Alex Dupont. Classé dans l’équipe type du championnat norvégien, à trois reprises, en quatre ans à Bodo Glimt, club où il a aussi été élu meilleur joueur en 2014, le joueur formé à Diambars veut se servir de l’escalier brestois pour franchir une nouvelle étape dans sa carrière.

Vieux, vous avez été officiellement présenté à la presse hier, lors d’une conférence de presse. Comment ça s’est passé ?

Ça s’est bien passé, même si c’était un peu compliqué avec les questions des journalistes. Comme d’habitude, j’ai été présenté aux médias et au club. Les gens sont accueillants et c’est l’essentiel. J’ai été tout de suite mis dans le bain.

Vous avez donc pu mesurer l’attente placée en vous ?

Oui, il y a beaucoup d’attente et la pression monte, pas seulement en moi, mais chez les dirigeants, parce que l’objectif du club est la montée, en fin de saison. J’ai déjà connu cela avec Bodo Glimt (il avait rejoint le club en D2 norvégienne, avant de réussir la montée, au bout de deux saisons, Ndlr). Je sais comment ça se passe. Je suis habitué à la pression de chaque semaine et chaque week-end.

A vous entendre parler, on sent que vous avez très envie de faire une grosse saison avec Brest…

C’est un gros challenge ! Mais je suis prêt à le relever. C’est aussi un championnat ouvert qui peut me permettre d’atteindre mes objectifs de carrière. A 26 ans, j’ai pris ce risque pour montrer mon talent et prouver ma vraie valeur. Je veux que les gens me connaissent.

Pourquoi avez-vous opté pour un prêt de six mois, alors que votre contrat arrivait à terme à Bodo ?

J’avais d’autres opportunités en Norvège (Rosenborg, Molde), en Russie, en Suède, en Serbie… J’aurais pu aussi aller en Chine, mais je ne veux pas arrêter le football sans me faire connaître. C’est vrai, on joue pour avoir de l’argent, mais aussi pour avoir un nom.

«Même en cas de montée, je ne compte pas rester à Brest»

Pourquoi le choix de Brest ?
C’est le club qui était le plus disposé à m’accueillir. Je l’ai choisi, car j’avais envie de découvrir des pays comme la France, l’Espagne… A Brest, c’est comme si je débute une nouvelle carrière. Le club veut terminer parmi les trois premiers et je ferai le maximum pour qu’on réussisse ce pari. Mais, même en cas de montée, je ne compte pas rester à Brest.

Si vous quittiez Brest, dans quel championnat aimeriez-vous jouer la saison prochaine ?

Ce sera entre la France, l’Espagne ou la Belgique. Je veux rejoindre un grand club qui jouera les premiers rôles et les places européennes.

«A Saint-Etienne, Christophe Galtier voulait me garder, mais le club avait besoin d’un attaquant»

On a beaucoup parlé de vous à Saint-Etienne où vous aviez fait un essai…

Oui, le club était intéressé, mais la blessure de leur attaquant a changé la donne. A partir de ce moment, ils avaient plus besoin d’un attaquant que d’un défenseur. Le coach Christophe Galtier était impressionné, après m’avoir observé durant mon essai. Il voulait me garder, mais le club avait plus besoin d’un attaquant. Je suis resté deux mois, sans jouer, à cause d’une blessure. Les scoots de Saint-Etienne étaient venus me voir à Bodo, mais je n’avais pas joué, à cause des pépins physiques. Mais à présent, psychologiquement, je suis blindé. Je débuterai contre Nancy et saisirai cette occasion pour me montrer de la meilleure des manières.

Le Stade Brestois 29 est entraîné par Alex Dupont, un coach chevronné qui connaît bien le Sénégal. Est-ce qu’il a pesé sur votre choix ?

Je connais bien le coach, parce qu’il me suivait depuis longtemps pour que je rejoigne le club. Il est très content de ma venue, m’a dit que ça lui fait très plaisir et me remercie de la confiance. C’est un bon entraîneur. Il est venu jusqu’au Sénégal et nous avons discuté autour d’un dîner. Il attend beaucoup de moi, surtout que je sois performant. Je sais ce qui m’attend et ferai tout pour être à la hauteur. Comme tout coach, il s’attend à ce que j’aide l’équipe à atteindre ses objectifs, en particulier la montée.

Espérez-vous progresser à ses côtés ?

Bien sûr ! Même si c’était avec un autre coach, c’est à moi de travailler pour progresser et faire les efforts pour y parvenir. Je ferai tout pour continuer ma progression et je suis encore plus motivé à prouver ma valeur à Brest. J’ai toujours donné le meilleur de moi-même et ce n’est pas maintenant que je vais baisser les bras. On verra d’ici six ou bien même quatre mois (la saison de Ligue 2 prend fin en Mai 2016, Ndlr).

Beaucoup de vos anciens coéquipiers à Diambars, Kara, Gana, Souaré et Pape Alioune sont en Equipe nationale. Vous avez certainement envie de les rejoindre ?

Ça fait plaisir de les voir en sélection. Tout joueur rêve de jouer pour son pays. Mais je n’ai jamais douté de mon niveau. Si je dois venir en Equipe nationale, ça se fera grâce à mes performances. Je travaille dur pour être à un très bon niveau, comme je le fais depuis toujours.

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