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Les images encore toutes fraîches de la qualification du Sénégal pour le Mondial 2018 se bousculent dans sa tête. «Des moments incroyables», souffle Youssouf Sabaly en se remémorant… son titre de champion du monde remporté avec l’équipe de France des moins de 20 ans en 2013. Une manière pour le latéral droit de rappeler qu’il avait déjà connu une liesse comparable à celle qui s’est emparée du vestiaire sénégalais, vendredi soir après la victoire contre l’Afrique du Sud (2-0), à la différence notable que la deuxième s’est propagée dans tout un pays. Plusieurs centaines de supporters étaient présents à l’aéroport Léopold-Sédar-Senghor de Dakar, samedi, pour fêter les Lions de la Téranga à leur retour d’Afrique du Sud.

«Impressionnant !, s’exclame le Bordelais. Quand je suis arrivé en sélection, je me suis tout de suite mis en tête que cette qualif, c’était quelque chose que le peuple sénégalais attendait depuis quinze ans. Mais voir autant de monde, franchement, je ne m’y attendais pas. Ce sont des choses que je découvre et dont je n’avais pas l’habitude. C’est un rêve de gosse qui se réalise.» Aurait-il pu le réaliser avec les Bleus ? Des moins de 17 ans jusqu’aux moins de 20 ans, Sabaly avait systématiquement porté le maillot de l’équipe de France dans sa catégorie d’âge.

«J’attendais simplement d’avoir de la stabilité dans mon club pour faire part de ma décision»

Le désert derrière Djibril Sidibé aurait également pu l’inciter à patienter avant de trancher la question de sa nationalité sportive, mais à l’entendre son choix en faveur du Sénégal était fait bien avant ses débuts avortés au mois d’octobre en raison d’une blessure aux ischio-jambiers contractée contre le PSG (1-6). «Ça faisait un moment que je voulais participer à ce genre d’objectif, mais on ne choisit pas forcément quand, expose-t-il d’abord. Quand le Sénégal m’a contacté, j’étais en prêt à Nantes, j’ai eu une longue période de réflexion, mais dès l’an dernier, quand j’ai rejoint Bordeaux, mon choix était fait. J’attendais simplement d’avoir de la stabilité dans mon club pour faire part de ma décision.»

«Une sélection reste une sélection, poursuit-il pour justifier sa décision d’avoir préféré le Sénégal aux Bleus. Quand le coach m’a appelé pour m’exposer son projet, j’ai tout de suite été convaincu. Alors, c’est vrai que je n’aurai peut-être pas la même visibilité ici, mais il y en a quand même. C’est un choix.» Depuis vendredi soir et même s’il n’en doutait pas, il est convaincu que c’est le bon.

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